— Issu d'un milieu modeste, Giovanni Papini naquit à Florence le 9 janvier 1881. Il étudia à l'université de sa ville natale, mais resta largement autodidacte. Dès ses 14 ans, il commença à écrire. Il rédigea quelque 65 ouvrages, en majorité profanes. C'est après son retour au catholicisme, en 1921, qu'il écrivit aussi sur des sujets religieux. Il mourut à Florence le 8 juillet 1956. G. Papini appartient à l'histoire littéraire et religieuse de l'Italie de la première moitié de ce siècle. Il n'a laissé aucun exposé de doctrine spirituelle, mais on peut dégager de son expérience et de ses écrits une certaine conception, non seulement du christianisme, mais aussi de la vie chrétienne. Après ses jeunes années d'anticléricalisme, de scepticisme et de rationalisme (du positivisme au pragmatisme et au futurisme, avec les revues Leonardo, Lacerba et La Voce), qui lui avaient laissé un « dégoût amer » et le stimulaient dans sa quête d'« une vérité profonde », il entra vers 1905 dans une sourde crise spirituelle. Les déceptions causées par ses aventures intellectuelles (Il crepusculo dei filosofi, 1906), l'influence aussi de sa femme profondément catholique, qui exigea leur mariage religieux (1907 ; ce qui l'amena, la 169 même année, à faire sa première communion), trouvèrent un écho dans l'Uomo finito (1912). Une société entraînée à la dérive par de fausses idéologies et la première guerre mondiale avec son bain de sang le rapprochèrent encore plus du catholicisme : il ne vit plus de salut que dans le Christ. Jamais jusqu'alors il n'avait autant « éprouvé la soif inassouvie d'un salut surnaturel ». Divers ouvrages, Storia di Cristo (1921), Sant' Agostino (1930) et I testimoni della passione (1937), rendirent publique son évolution. En fait, il s'agissait moins de conversion que d'un retour au catholicisme, dans lequel il voyait satisfaites la suprême exigence de l'esprit et la grandeur morale, réalisé aussi l'idéal d'éternelle beauté. Catholique, Papini souligne avant tout dans le christianisme la morale, la foi et la charité-amour. Pleinement respectueux de l'autorité doctrinale de...

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