Auteur : Irénée-Henri DALMAIS.
 
Tome 12 - Colonne 171
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Titre de l'article : PÂQUES (RÉSONANCES SPIRITUELLES DU MYSTÉRE PASCAL).
Début de l'article :
— « Il y eut une période dans la vie de l'Église où la Pâque était pour ainsi dire tout, non seulement parce qu'elle commémorait, à elle seule et sans concurrence d'aucune autre fête, l'histoire entière du salut, de la création à la parousie, mais encore parce qu'elle était le lieu où s'élaboraient certaines composantes essentielles de la vie de la communauté telles que la liturgie, l'exégèse typologique, la catéchèse, la théologie et même le Canon des Écritures ». Ces lignes de R. Cantalamessa, au début de l'introduction à sa remarquable anthologie de textes sur La Pâque dans l'Église ancienne (trad. franç., p. XIII), disent la difficulté et les inévitables limites d'une vue d'ensemble sur les perspectives spirituelles du Mystère pascal. Sans doute faudrait-il précisément mettre l'accent sur le terme de « Mystère » en lui donnant toute l'amplitude que ce mot possède pour saint Paul (DS, t. 10, col. 1861-1869). Mais on ne négligera pas que, lorsque l'expression « Mystère de la Pâque » apparaît chez Méliton de Sardes (Sur la Pâque, SC 123, lignes 1, 12, 70, 411-465), elle porte vraisemblablement des résonances qui évoquent les célébrations des « Mystères » païens, si nombreux et florissants en ce 2e siècle (cf. R. Cantalamessa, L'Omelia « In S. Pascha », p. 449). Il n'en reste pas moins qu'en expliquant le sens caché d'Ex. 12, 3-32 il l'entend comme « type » de la Passion du Christ, l'agneau immolé (cf. Justin, Dialogue 40, 1 ; 111, 3 ; Irénée, Adversus Haereses, IV 10, 1, SC 100, 1965, p. 492-494). C'est donc à la fois en fonction de la tradition juive sur la célébration de la Pâque et des données néotestamentaires qu'il faut reconnaître l'origine des développements ultérieurs. Les interprétations patristiques mettent l'accent soit sur les souffrances et la mort du Christ ou sur sa résurrection, soit sur le « passage » de ce monde à son Père— tant celui du Christ que celui dans lequel il conduit et entraîne l'humanité — et ainsi sur l'expression privilégiée de toute l'histoire du salut, soit sur la célébration de l'oeuvre de création...

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