— Sous le titre Paratus continens sermones de tempore et de sanctis, ou encore sermones Parati, figure un volumineux recueil de schémas de sermons en latin, rédigés sans doute vers la fin du 14e siècle en Allemagne. Le mot paratus qui figure dans les titres provient des incipit des deux parties : « Paratus est iudicare vivos et mortuos » (1 Pierre 4) pour la section de tempore ; « Paratus sum et non sum turbatus » (Ps. 118) pour le sanctoral. Le texte ne fournit aucune indication sur son origine ni sur son auteur. Le ms du couvent franciscain de Wurtzbourg (I. 56) porte une indication qui désigne le franciscain Berthold de Wiesbaden comme auteur (cf. Verfasserlexikon, 2e éd., t. 1, 1978, col. 825) ; information qu'il faudrait vérifier. Ce recueil a connu une grande diffusion ; on a recensé actuellement plus de vingt mss et une vingtaine d'incunables (Hain, n. 12397-12412 ; Copinger, n. 4598-4601 ; Reichling, n. 1019). L'éd. de Hain n. 12405 compte 157 sermons du temporal et 71 du sanctoral (éd. que nous utilisons). Au 16e siècle, l'ouvrage fut encore édité à maintes reprises (vg Haguenau, H. Gran, 1517). Manuscrits et éditions semblent tous provenir des régions de langue allemande. Le Paratus doit sans doute d'abord sa popularité à la simplicité de sa composition et de ses idées. Le plan des sermons renonce le plus souvent aux constructions élaborées. Le point de départ est fourni par un seul verset biblique qui oriente le thème de la prédication. Ainsi, le sermon pour le 22e dimanche après la Pentecôte part de Phil. 1, 9 (« charitas Dei magis ac magis abundet in vobis ») et énumère huit signes de la charité « per que probari potest utrum homo diligat Deum an non » ; le premier sermon du recueil traite de la quadruple venue du Seigneur : dans le monde, dans l'âme, dans la mort, dans le jugement. Il n'est pas rare que les sermons enseignent les notions essentielles de la foi chrétienne : les dix commandements (13e dim. après la Pentecôte), les sacrements (2e sermon pour la Chaire de saint Pierre). Il est rare que les exposés fassent...

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