Auteur : Henri MOGENET.
Tome 5 - Colonne 120
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Titre de l'article : FAVRE (JOSEPH-MARIE), missionnaire paroissial, 1791-1838.
Début de l'article :
— Né à Samoëns (Savoie), le 7 novembre 1791, Joseph-Marie Favre suivit les cours du grand séminaire de Chambéry (1813) et fut ordonné prêtre en 1817. Il consacra presque toute sa vie sacerdotale aux missions paroissiales, à la formation pastorale et spirituelle du clergé.
Dès 1827, il publie desConsidérations sur l'amour divin(Chambéry), puis
Le guide de ceux qui annoncent la parole de Dieu, contenant la doctrine de saint François de Sales, celle de la Société de Jésus et celle de BenoîtXIV
sur la manière d'annoncer la parole de Dieu(Lyon, 1829). Disciple de saint François de Sales et du bienheureux Alphonse de Liguori, il ne cesse de lutter contre le rigorisme qui détourne les fidèles du confessionnal et de la communion. C'est ainsi qu'il composa
Le ciel ouvert par la confession sincère et la communion fréquente(Lyon-Paris, 1835 ; plus de vingt réimpressions ou rééditions jusqu'en 1900), le
Manuel du pénitent ou méthode abrégée pour
se convertir, se réconcilier avec Dieu et persévérer(Lyon, 1839 ; 12
eéd., Annecy, 1862), la
Théorie et pratique de la communion fréquente et quotidienne(2 vol., Lyon, 1840). Surtout aux dernières années de sa vie, Favre dénonçait les confesseurs qui attardent les âmes à d'interminables examens au lieu de les conduire au repentir, à l'amour de Dieu et de sa Volonté. Même dans les missions paroissiales, il acheminait les fidèles à l'oraison quotidienne, au jeûne, à la prière continuelle. En bon salésien, il se méfiait d'une piété qui ne s'exprime pas dans le fidèle accomplissement du devoir d'état : « Rien ne fait plus mépriser Dieu, la religion, les confesseurs, que les dévotions de femmes et de filles en dehors de leur devoir d'état. » Parmi les nombreuses fondations que Favre suscita, conseilla ou encouragea, citons le carmel de Chambéry (1824), la société de Marie de Jean-Claude Colin (1831), la congrégation des Missionnaires de saint François de Sales. Sainte Madeleine-Sophie Barat eut souvent recours à la prudence surnaturelle de notre théologien missionnaire. En 1838, Favre se disposait à entrer dans la compagnie de Jésus, quand il fut atteint par une fièvre typhoïde ; il mourut à Albertville,...
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