— Née à Clermont-Ferrand le 5 janvier 1636, Marie Paret fut très jeune dotée de grâces mystiques ; notamment, un jour qu'elle priait dans l'église des Frères Prêcheurs après la communion, saisie d'un ravissement, elle entendit ces paroles : « Ma fille, je veux que tu ne penses plus qu'à moi et que tu t'attaches à ma seule présence ». Cette expérience marqua l'orientation de sa vie et elle se fit dès lors diriger par les dominicains. Elle demanda bientôt son admission dans le Tiers-Ordre, qu'elle attendit près de dix ans. Elle en suivit la règle avec une
Les grâces qu'elle recevait excitèrent en elle le désir de faire les trois voeux de religion. Son confesseur s'y prêta volontiers et l'autorisa à un quatrième : celui de faire en toutes choses ce qu'elle jugerait le plus parfait. A l'imitation de saint Dominique, elle consacrait le jour au prochain et la nuit à Dieu. Elle avait une grande sollicitude à l'égard des pauvres pour qui elle n'hésitait pas à faire la quête. On attribue à sa prière et à son intercession plusieurs guérisons miraculeuses. Elle mourut saintement le 25 juillet 1674. Ses funérailles furent célébrées en présence d'un grand concours de peuple : toute la ville accourut rendre un dernier hommage à celle qu'on appelait la « sainte de Clermont ».
Son dernier directeur, le dominicain Richard Guillouzou, publia à Clermont en 1678, La vie de Soeur Marie Paret, du Tiers-Ordre de saint-Dominique : l'ouvrage contient en appendice les écrits de Marie Paret, quelques billets de dévotion et des lettres à ses confesseurs, que Bremond (Histoire littéraire…, t. 6, p. 416-417) juge de meilleur aloi que bien des pratiques rapportées par la Vie.
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