Auteur : Jean DARROUZÈS.
 
Tome 6 - Colonne 209
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Titre de l'article : GENNADE II (GEORGES SCHOLARIOS), patriarche de Constantinople, † après 1472.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres pastorales et spirituelles.
1. Vie.
— Né vers 1405, Georges Kourtésès reçut une première éducation soignée, mais acquit la plupart de ses connaissances en autodidacte. Il entra dans la carrière des charges impériales, d'où il tire son surnom de Scholarios ; il occupa au moins les fonctions de juge général et de secrétaire impérial, tout en assurant celle de prédicateur officiel au palais. Au concile de Florence, il signa la formule d'union (1439). La mort de Marc d'Éphèse, en 1444, marque un tournant de sa vie, car le chef de la résistance aux latins le choisit comme successeur, et Scholarios tiendra ce rôle avec ardeur et persévérance. En 1450, déçu par la vie de courtisan, il entre au monastère de Charsianitès, d'où il s'enfuit à l'arrivée des turcs ; fait prisonnier, il est bientôt ramené d'Andrinople à Constantinople, où il est élu patriarche avec la protection de Mahomet II. A peine intronisé (6 janvier 1454), il songe à quitter sa charge, qu'il abandonne effectivement en 1456, pour se retirer au monastère du Prodrome, au mont Ménécée, près de Serrès. Par deux fois, il sera rappelé au patriarcat pour de courtes périodes (1462 et 1464) et reviendra chaque fois dans le même monastère, où il mourut peu après 1472.
2. Œuvres pastorales et spirituelles.
— A plus d'un égard, Gennade reste une personnalité déconcertante. Sa production fort étendue et de qualité exceptionnelle se situe dans la période la moins propice à la spéculation ; sa puissance intellectuelle et sa capacité de travail (il a copié lui-même toutes ses oeuvres, et certaines à plusieurs exemplaires) s'allient chez lui à diverses faiblesses de caractère que manifestent des revirements, l'incapacité de gouverner, une certaine vanité d'auteur ; écrivain de premier plan, il n'a exercé aucune influence sur ses contemporains ; connaisseur et admirateur de saint Thomas d'Aquin, il combat les latins par amour-propre national. Son oeuvre porte essentiellement sur des questions de théologie et de philosophie, qu'il aborde en grande partie avec une mentalité thomiste, sauf sur les points où il entend maintenir une tradition byzantine, comme la procession...

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