Auteur : Francesco ANDREU.
 
Tome 12 - Colonne 301
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Titre de l'article : PASCOLI (GABRIEL), chanoine régulier du Latran, 1543 — vers 1594.
Début de l'article :
— Gabriele Pascoli naquit à Ravenne en 1543. Orphelin de père, il eut une enfance difficile ; il étudia à l'université de Padoue et commença à manifester son talent littéraire : ainsi écrivit-il La pazzesca pazzia degl'huomini et delle Donne, sorte de roman psychologique montrant les dangers, le vide et les illusions de l'amour profane ; l'ouvrage, dans la suite, fut publié à son insu à Venise en 1592. Devenu prêtre, il s'adonna à l'apostolat de la prédication, pour lequel il se sentait un attrait particulier, cherchant moins l'éloquence que le bien de ses auditeurs. Entré dans l'ordre des chanoines réguliers et appliqué à Ferrare, il assura longtemps la série de prédications que l'on y faisait d'ordinaire le soir, après les vêpres. Ces sermons furent repris dans Il glorioso trionfo et la vittoriosa Insegna sotto di cui trionfar si deve in vita, in morte et dopo morte (Ferrare. 1587) ; l'ouvrage est divisé en trente-trois 302 chapitres, en souvenir des années de la vie mortelle du Sauveur. Après un séjour de quatre années à Ferrare, Pascoli fut transféré à Pavie. C'est là qu'il publia Il perfetto ritratto dell'huomo formato dalla mano di Dio (Pavie, 1592) : il s'agit d'un dialogue divisé en six journées où les interlocuteurs sont sept personnages, membres de l'Académie littéraire de Santa Maria in Porto, à Ravenne. Vers le même temps, Pascoli publia un poème en italien, où il exprime avec plus de piété que d'art authentique les Lamentazioni adressées par la Vierge Marie à Jésus sur le chemin du Calvaire (Venise, 1592). Il gouverna ensuite quelques temps l'abbaye de Santa Croce, à Césène. Finalement transféré à Mantoue, comme guide spirituel des chanoinesses régulières de cette ville, il y mourut aux lendemains de sa cinquantaine. Il glorioso trionfo est un traité sur le mystère de la passion du Christ et la manière dont le chrétien doit le contempler et le vivre. Après avoir énoncé le principe, d'application courante dans l'économie du salut, selon lequel Dieu tire le bien même des instruments dont s'est servi l'esprit du mal (l'arbre-la croix ; Ève), l'auteur invite le chrétien à contempler le mystère de la...

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