— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Le franciscain espagnol Antonio Pascual est, pour le moment, un inconnu, bien qu'il mérite sans nul doute d'avoir sa place au catalogue des auteurs mystiques du siècle d'or espagnol. 304 Bibliographes et historiens régionaux, comme Ximeno, Fuster, Colomer, etc., ont tout à fait ignoré qui il était ; les bibliographes franciscains, comme L. Wadding, Juan de San Antonio, Sbaralea, et la Bibliotheca de N. Antonio n'ont pu fournir d'autres données que son nom, sa qualité de religieux et une énumération d'ouvrages présumés manifestement erronée. Ce sera donc Pascual lui-même, dans son seul ouvrage aujourd'hui connu, qui apportera les quelques renseignements que nous ayons actuellement. Antonio Pascual naquit à Caspe, dans la province de Saragosse (Espagne). Il prit l'habit franciscain et fit profession, vers le dernier tiers du 16e siècle, dans la province observante de Valence. Il est fort probable qu'il eut comme maître des novices Nicolás Factor (DS, t. 11, col. 279-281), de la même province ; des allusions répétées dans la Philocosmia de Pascual à l'extatique de Valence permettent de le penser ; il l'appelle souvent « mon maître » et aussi « mon père Maître ». L'influence de N. Factor, à notre sens, fut double : d'abord celle d'un maître des novices (si tant est qu'elle ne se prolonge pas aussi aux années de théologie) ; ensuite, plus profonde, plus réelle et durable, l'influence doctrinale manifeste qu'exerça sur lui l'auteur de Las tres vias. Dans un passage de la Philocosmia, Pascual nous dit qu'il vécut avec N. Factor au couvent de S. Francisco, à Valence, et qu'il y fut témoin d'une de ses fréquentes extases (p. 96). Une fois ordonné prêtre, ses occupations principales seront la prédication et l'enseignement, surtout au couvent de Valence. Il y enseigna la philosophie, puis la théologie scolastique jusqu'au moment de sa retraite. Il fut aussi définiteur et « padre de provincia », titre purement honorifique réservé, entre autres, aux écrivains et prédicateurs signalés. A l'âge mûr, ayant quitté...

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