Auteur : Innocenzo COLOSIO.
 
Tome 12 - Colonne 310
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Titre de l'article : PASSERINI (PIERRE-MARIE), dominicain, 1597-1677.
Début de l'article :
— Pietro Maria Passerini naquit à Sestola (Modène) le 10 juin 1597 et entra dans l'ordre dominicain à Crémone (1612), à l'exemple de son oncle maternel, G.B. Boselli, provincial de Lombardie. Il fit ses études à Bologne et enseigna à Crémone, où il fut aussi prieur (1640-1642). Collaborateur du maître général T. Turco, il l'accompagna dans ses voyages en Italie, France, Belgique et Espagne. Après avoir été inquisiteur à Bologne (1650-1651), il fut procureur général de l'Ordre durant vingt-six ans, assurant à plusieurs reprises durant cette période l'office de vicaire général. Il enseigna la théologie à la Sapience et mourut à Rome le 21 juin 1677. Enseveli à Sainte-Sabine, une longue épigraphe résume les diverses étapes de sa vie. Prédicateur de talent, il fut aussi excellent canoniste et comme tel publia de nombreux ouvrages. Il commenta presque toute la IIIa pars de la Somme de Thomas d'Aquin ; mais ce qui fonde la présente notice, c'est son considérable et remarquable ouvrage De hominum statibus et officiis. Inspectiones morales ad ultimas septem quaestiones IIac IIac Divi Thomae (3 vol., Rome, 1663-1665 ; Lucques, 1732, que nous citons parce que plus correcte que l'éd. de Rome). Par tempérament, Passerini était plutôt porté vers la spéculation, mais par disposition des supérieurs il dut s'appliquer à des questions pratiques. Il l'écrit lui-même au cardinal d'Esté (cf. Memorie Domenicane, t. 42, 1925, p. 184). En fait, le mérite de l'ouvrage est moins dans les nombreuses questions d'ordre juridique que dans le profond sens théologique de son exposé sur la nature de l'état religieux, des trois voeux, de l'ordre épiscopal et des tâches qui lui incombent. Ne pouvant présenter ici l'ensemble doctrinal de ces trois in-folios, nous nous bornerons à relever quelques thèses qui font contraste avec celles du jésuite Fr. Suárez. Il soutient, par exemple, à l'encontre de ce dernier, que, métaphysiquement parlant, les divers ordres religieux ne sont pas spécifiquement distincts ; de même, que les supérieurs ne peuvent prescrire des actes ou formes de prières intérieures. Sans 311 traiter expressément de l'obligation de suivre la vocation,...

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