Auteur : Pierre GRELOT.
 
Tome 12 - Colonne 361
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Titre de l'article : PASTEUR.
Début de l'article :
— On ne suivra pas ici dans toute l'histoire de l'Église le thème — théologique et spirituel — lié au mot « Pasteur ». Il ne constitue par lui-même, en langage métaphorique, qu'un aspect de ce qu'on trouve, d'une part, dans les articles relatifs à Dieu et à la Christologie, et d'autre part, dans les articles Ministères, Épiscopat, Presbytérat, etc. La Pastorale donnera lieu à un article indépendant. Mais, aux sources bibliques de la doctrine et de la spiritualité, la place occupée par ce symbole est suffisante pour qu'il soit traité à part : son contenu pourra alors être reporté dans les articles connexes, dont il enrichira le contenu par des notations concrètes.
1. Ancien Testament.
— Le symbole du Pasteur ou du Berger — deux mots employés ici indifféremment — a pour source une expérience économique et sociale universellement connue dans le Proche Orient ancien : l'élevage du petit bétail (ovins et caprins) dans la steppe située entre le désert proprement dit et les terres de culture, où les fermes avaient aussi des troupeaux de gros bétail. Dans ce cadre, le mot « Pasteur » ne désigne pas seulement le gardien de moutons et de chèvres, esclave ou salarié : il a ses titres de noblesse, car il s'applique aussi et avant tout au propriétaire du troupeau, chef de clan ou de tribu plus vaste. C'est pourquoi, dès le 3e millénaire, on le voit appliqué dans les civilisations de Mésopotamie aux rois eux-mêmes : dans son Code, Hammourapi, roi de Babylone (17e siècle), se présente comme le « Pasteur » de son peuple (cf. A. Finet, Le Code de Hammourapi, coll. « LAPO », Paris, 1971). Mais la métaphore a aussi un emploi plus général, par exemple dans la littérature de sagesse : on le constate dans la parabole du prophète Natân (2 Sam. 12, 1-4), où l'attitude du berger à l'égard de sa brebis comporte même une note affective inattendue. Sur cet arrière-fond sociologique et littéraire, le symbole du Pasteur est utilisé, dans l'ancien Testament, à deux fins qui s'entremêlent constamment : soit pour présenter les rois issus de David (et tardivement, les grands-prêtres), 362 soit pour montrer en Dieu le Pasteur suprême de son peuple....

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