Auteur : Witold MARCHEL.
 
Tome 12 - Colonne 413
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PATERNITÉ DE DIEU.
Début de l'article :
— I. Étude biblique. — II. Réflexion théologique et spirituelle.
I. ÉTUDE BIBLIQUE
La croyance en la paternité divine semble être extrêmement ancienne et très répandue, aussi bien dans la prière des primitifs que dans le langage des religions antiques les plus développées, en particulier dans le monde sémitique. De nombreux textes, prières et hymnes, portent à croire que, dès la plus haute antiquité, l'homme s'est représenté la divinité sous des images de parenté, le plus souvent sous celle d'un père ; il l'invoque à ce titre, comme un Être proche et intimement mêlé aux vicissitudes de sa vie. Avec le temps, cette conception primitive des pères divins, issue du sentiment religieux de l'homme, s'est de plus en plus affinée, jusqu'au moment où Dieu lui-même a révélé le secret de son Être véritable. A l'intérieur de la Révélation elle-même, on constate une évolution de plus en plus claire dans la représentation de la paternité de Dieu et de nos relations avec lui. — 1. Ancien Testament. — 2. Évangiles synoptiques. — 3. Première communauté chrétienne.
1. Ancien Testament.
— Dans l'onomastique hébraïque, expression de l'ancienne piété familiale et tribale commune à tous les Sémites, l'emploi du titre de père et d'autres titres de parenté (frère, oncle) est assez courant et d'une époque très reculée, comme l'attestent les noms théophores formés sur le thème de la parenté (relevé dans W. Marchel, Abba, Père, 1e éd., p. 27-33). Par contre, dans les écrits de l'ancien Testament, on remarque une réserve frappante à cet égard : « père » est le seul terme de parenté qui sert à désigner Yahvé, Dieu d'Israël. Yahvé n'est jamais invoqué sous le titre de père-mère, ni jamais censé avoir une déesse parèdre, comme en ont les dieux des autres Sémites. En outre, comparativement 414 aux parallèles sémitiques, le titre de père, appliqué à Yahvé, n'apparaît que rarement (Deut. 32, 6 ; 2 Sam. 7, 14 ; Ps. 68, 6 ; 89, 27 ; Jér. 3, 4.19 ; 31, 9 ;...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 48 pages.