Auteur : André BOLAND.
 
Tome 12 - Colonne 522
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Titre de l'article : PAUL VI, pape, 1897-1978.
Début de l'article :
— 1. De G. B. Montini à Paul VI. — 2. Paul VI et le Concile Vatican II. — 3. Esquisse d'une spiritualité.
1. DE G. B. MONTINI A PAUL VI.
— Dès lors qu'on admet une continuité entre G.B. Montini et Paul VI, une caractéristique s'impose : la contrariété. Première et constante contrariété : une santé fragile. Fils de Giorgio Montini, de Brescia, et de Guiditta Alghisi, originaire de Verolavecchia, Giovannibattista naît le 26 septembre 1897 à Concesio, dans la maison de campagne familiale. De constitution précaire, il est mis en nourrice pendant quatorze mois. A sept ans, il fréquente le collège Cesare Arici de Brescia, dirigé par les jésuites : malgré l'excellence de ses notes, il ne résiste pas à la rigidité des horaires. Préparé par un précepteur, il passe l'examen de maturité au Lycée d'État en 1916. Entré au séminaire l'année suivante, il est bientôt autorisé, pour raisons de santé, à suivre les cours en externe. Il prend les revers avec un humour, qui est humilité, dont témoigne la correspondance (1914-1923) avec son ami d'enfance Andrea Trebeschi (G.B. Montini, Lettere a un giovane amico). L'épreuve est d'ailleurs salutaire : elle l'oblige à une discipline qui lui permet plus tard un rythme de travail fortement organisé. L'oratorien Giulio Bevilacqua que fréquente le jeune Montini dès 1929 à Rome, créé plus tard cardinal, souligne avec vigueur cet acharnement (G. Huber, Paul VI, p. 17) tandis qu'il s'emploie au Vatican à lui rendre une indispensable gaieté (J. Guitton, Dialogues avec Paul VI, p. 167-175) Son évêque, Mgr Gaggia, envoie à Rome don Montini, ordonné prêtre le 29 mai 1920, avec la consigne de se refaire une santé. En novembre 1921, 523 Mgr G. Pizzardo, substitut à la Secrétairerie d'État, le fait entrer à l'Académie des Nobles ecclésiastiques. L'initiative tourne à l'épreuve d'une contrariété nouvelle et autrement profonde. Diplomatie et Évangile sont parfois proprement opposés : « S'il est déjà difficile de mettre en pratique les paradoxes de la vie chrétienne, il devient quasiment impossible de les pratiquer avec des moyens qu'ils contredisent...

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