Auteur : Costanzo CARGNONI.
 
Tome 12 - Colonne 570
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Titre de l'article : PAUL MANASSEI, DA TERNI, capucin, 1587-1620.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle.
1. VIE.
— Matteo Francesco, fils de Marsilio, comte Manassei, et de Teodora Fadulfi, naquit à Terni le 21 février 1587. A l'âge de quinze ans, le 20 mai 1602, il entra au couvent des capucins à Panicale, y prenant le nom de Paolo, sous le provincialat de Girolamo Mautini da Narni † 1632. C'étaient les années de la prédication itinérante de Joseph de Leonessa † 1612. Les plus anciens documents biographiques s'accordent pour relever, au cours des années de sa formation, une période de relâchement spirituel, dû à son trop grand amour de l'étude et de la littérature humaniste. En 1616, il fut transféré de Lugnano au couvent de San Onofrio à Spello. Là, ses confrères, en particulier Giuseppe da Bevagna, ancien secrétaire et compagnon de Joseph de Leonessa, l'auraient, le jour de la Pentecôte, réveillé à la vie spirituelle. On peut interpréter dans ce contexte l'affirmation de certains historiens qui attribuent sa conversion à Joseph de Leonessa. Il s'adonna alors, avec l'ardeur et la fougue d'un converti, à une vie de grande pénitence. Il brûla ses 571 sermons au style affecté et, se conformant aux normes des Constitutions, se mit à prêcher uniquement l'Évangile et le Christ crucifié. Son changement de vie se manifesta par des pénitences extraordinaires et des prières intenses : « Je décidai, dit-il, de ne jamais m'accorder, à moins d'absolue nécessité, le moindre soulagement ; de me procurer, au contraire, tous les désagréments et moyens éprouvants, cilices, jeûnes et veilles, possibles dicrètement. Je veux désormais m'alimenter très frugalement, boire à l'ordinaire de l'eau ou du vin mêlé de beaucoup d'eau, faire la nuit de longues veilles, me donner la discipline plusieurs fois le jour, porter durant quelque temps des chaînes de fer, lécher la terre de ma langue, garder souvent dans la bouche quelque chose d'amer, marcher lourdement chargé, les pieds nus sur des graviers ; accepter le grand froid et les grandes chaleurs, faire de ma vie un constant martyre : c'est là, en effet, ce qui convient à un traître » (Paradiso interiore, Bergame-Naples, 1684, p. 37 svv). Il occupait une cellule très étroite,...

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