— Mathias Pauli naquit à Hasselt, fils de Mathijs Pauwels et Marie van Milen. Gilles de Zingelbeke, curé du béguinage de Hasselt, lui enseigna le latin et lui inspira de se faire religieux. Entré chez les Augustins à Hasselt en 1595, Mathias fit sa profession le 28 août 1596. Ses frères, Jérôme, Augustin et Martin, eux aussi, entrèrent au même monastère. Mathias étudia la théologie à la Schola Augustiniana 583 de Louvain, mais aussi chez les Jésuites et à l'université. En 1605 il est cité comme prêtre et organiste à Hasselt et en 1609 comme sous-prieur à Louvain, où il remplit cette fonction aussi de 1625 à 1628. A Louvain, il fut nommé préfet du collège d'humanités que les religieux de son ordre ouvrirent en 1612, mais au cours de la même année il fut déjà remplacé. Plusieurs fois il fut prieur (Bruges, 1613-1625 ; Louvain, 1628-1631 ; Termonde, 1631-1634 ; Maestricht, 1634-1646) et définiteur (1619-1622, 1646-1649). A Bruges il dirigea les travaux de la restauration du couvent, détruit par le mouvement iconoclaste (1578), lui rendit une belle prospérité et fonda, en 1622, sous les auspices de son provincial Georges Maigret (DS, t. 10, col. 101-102), une école d'humanités. En 1649 il fut impliqué dans la lutte concernant les délégués au chapitre provincial, ce qui lui valut une réprimande de la part de l'internonce Antonius Bichi (8 mai 1649). Cependant, le 12 décembre de la même année, il se soumit aux exigences de Rome. Il mourut le 14 janvier 1651 après avoir rédigé lui-même la nouvelle de sa mort. Un tableau du 17e siècle représentant Pauli est gardé à l'église Notre-Dame de la Potterie à Bruges. Mathias Pauli est un des auteurs les plus féconds parmi les Augustins des Pays-Bas. Son activité littéraire est centrée sur les thèmes suivants : la Messe, le purgatoire et le culte des saints. Contre les Protestants, il démontre l'existence du purgatoire et défend le rachat des âmes fidèles au purgatoire, surtout par la participation à l'eucharistie et par les indulgences. Les confréries, fondées ou renouvelées par lui, ont comme signe distinctif la rédemption des âmes des fidèles : ainsi celles de Nicolas de Tolentino, des saintes Barbe et Cécile, de Notre Dame de Consolation, et saint Joseph. Ses premières oeuvres sont destinées aux membres de ces...

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