Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 12 - Colonne 584
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Titre de l'article : PAULIN D’AQUILÉE (SAINT), patriarche, † 802.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Le premier document historique où apparaît notre Paulin est un diplôme de Charlemagne, « roi des Francs et des Lombards », daté d'Ivrée le 17 juin 776 ; il y est désigné comme « venerabilis artis grammaticae magister » et comme 585 doté des propriétés que possédait dans le Frioul un certain Wendland qui, avec le duc Roticause (ou Rotgand), avait pris le parti des Lombards contre les Francs et était mort dans la bataille (MGH, Die Urkunden der Karolinger, éd. E. Mühlbacher, Hanovre, 1906, p. 158-159). Charlemagne semble récompenser ainsi un magister qui vivait déjà dans cette région et avait pris son parti ; on pense donc que Paulin était originaire du Frioul, où il naquit vers 730-740. Charlemagne le fit ensuite venir à sa cour ; Paulin y vécut en amitié avec l'anglais Alcuin (DS, t. 1, col. 196-209), exerçant encore les fonctions de grammaticus, et fut à ce titre le maître d'Angilbert. A la mort de Sigwald, patriarche d'Aquilée mais résidant à Cividale, Paulin fut désigné pour lui succéder en 787. Il siégea en divers conciles et y intervint personnellement : Aix-la-Chapelle en 789, Ratisbonne en 792, Francfort en 794 (où il rédigea le Sacrosyllabus), Aix-la-Chapelle en 801. En 796, il présida un synode régional à Cividale, dont les Actes ont été conservés (cf. infra). Il travailla au rétablissement de la discipline ecclésiastique et au renouveau de la vie chrétienne dans la région ; il dirigea aussi la mission pour la conversion des Avares, récemment soumis par le fils de Charlemagne, Pépin. Paulin fut étroitement lié avec Éric, margrave ou duc du Frioul ; il lui adressa une sorte de « miroir des princes », puis écrivit un poème élégiaque à l'occasion de sa mort (automne 779). Paulin mourut sans doute en 802 ; son tombeau, dans la basilique de Cividale, fut aussitôt le centre d'un culte public. Il est fêté le 11 janvier, anniversaire probable de sa mort ; son nom ne figure pas au martyrologe romain, mais les Bollandistes ont retenu deux anciennes Vitae (AS, janvier, t. 1, Anvers, 1643, p. 713-718).
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