Auteur : Jean BECQUET.
 
Tome 6 - Colonne 229
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Titre de l'article : GEOFFROY BABION, archevêque de Bordeaux, † 1158.
Début de l'article :
— Geoffroy Babion, écolâtre d'Angers entre 1103 et 1110, a été identifié avec l'ermite Geoffroy de Laureolo (du Lauroux ?, de Loriol ?) qui, jouissant de la confiance du comte de Poitiers Guillaume VIII, reçut l'archevêché de Bordeaux en 1136 pour s'être entremis dans la solution du schisme d'Anaclet en Aquitaine. Geoffroy, qui protégeait les ordres nouveaux, eut de grandes difficultés à régulariser son chapitre cathédral. Au concile de Reims de 1148, il soutint Gilbert de la Porrée, au moins de son amitié. Il mourut en 1158. Geoffroy Babion a laissé un Commentaire sur saint Matthieu, qui doit beaucoup à saint Jérôme pour la 230 pensée, mais il est plus méthodique dans l'exégèse allégorique et il est assez personnel de ton. Geoffroy, en effet, est surtout un prédicateur, et même un maître de prédication, dont le recueil de quelque quatre-vingts sermons fut souvent augmenté et si apprécié au 12e siècle qu'il fut propagé la plupart du temps sous le nom d'Hildebert de Lavardin † 1133 (PL 171, 343-951), évêque du Mans et archevêque de Tours. Les sermons de Geoffroy sont principalement consacrés au cycle liturgique et aux exhortations synodales. La langue en est agréable, mais sans recherche ; le plan est fortement articulé en vue de l'exposé. Car Geoffroy expose avec conviction les données de la foi, plus qu'il ne les démontre ou ne les défend. Son enseignement se situe au niveau moyen de la spiritualité de son temps. Malgré de fréquents appels à la pénitence, cet enseignement garde une note d'optimisme que rend bien la formule de Geoffroy : « Nous qui croyons, nous aimons ce que nous espérons » (In Matthaeum). Geoffroy Babion, dont la manière ressemble beaucoup à celle de saint Augustin, est un des derniers représentants de la prédication de type patristique avant le succès des sermons scolastiques. 1. Les chartes originales de Fontaine-le-Comte (Archives dép. de la Vienne) ont toutes la seule orthographe « de Loreolo ».L'identification de Geoffroy Babion avec Geoffroy de Loreolo pourrait être étayée par des indices supplémentaires tels que l'appui accordé par l'archevêque de Bordeaux à l'abbaye de Saint-Sulpice-la-Forêt (P. Anger, Cartulaire...

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