— 1. Vie. — 2. Paulin et le pélagianisme. — 3. La « Vita Ambrosii ».

1. VIE.

— Les écrits de Paulin (surtout la Vita Ambrosii, éd. M. Pellegrino, Rome, 1961) et d'autres témoignages permettent de fixer quelques dates de sa vie. Il était secrétaire (notarius) d'Ambroise (Vita 42, p. 112) au moment où celui-ci, peu de temps avant de mourir (4 avril 397), dictait le commentaire sur le Ps. 43. Les autres événements de la vie d'Ambroise auxquels il dit avoir été mêlé (32-33, p. 96-100 : invention du corps de saint Nazaire ; prière sur la tombe de saint Celse) se situent tous après la mort de l'empereur Théodose (395) ; on peut donc conjecturer que Paulin entra au service d'Ambroise dans les dernières années de son épiscopat, soit entre 394 et 397 ; il était d'autre part sous les ordres du diacre Castus (42, p. 114), ce qui laisse entendre qu'il était clerc dans un ordre inférieur. Il devait avoir un peu plus de vingt ans ; sa naissance se situe ainsi autour de 370. Quelques détails (résurrection du jeune Pansophius ; apparitions d'Ambroise à Florence ; Vita 28 et 52, p. 92, 122-124) permettent de supposer qu'il avait des attaches florentines et appuient l'hypothèse de J.-R. Palanque (S. Ambroise et l'empire romain, Paris, 1933, p. 409-410) : Paulin aurait suivi Ambroise après la visite de celui-ci à Florence en 394. Il fut témoin de la maladie et des derniers moments de l'évêque et assure avoir lu une lettre reçue après sa mort (46-49, p. 116-122). C'est après la mort d'Ambroise qu'il accéda au diaconat, et il semble être resté dans cet ordre malgré l'affirmation d'Isidore de Séville qui le dit prêtre (De viris illustribus 17, 21, PL 83, 1092). Paulin passa encore quelques années à Milan, où il entendit le témoignage de Mascezel sur une apparition d'Ambroise lui montrant en quel lieu il devait engager la bataille contre son frère Gildon, le comes d'Afrique révolté (51, p. 124 ; la bataille victorieuse eut lieu en 398). Peut-être vint-il à Rome au début du 5e siècle et fut-il au courant des premières...

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