Auteur : Jean SAINSAULIEU.
 
Tome 12 - Colonne 609
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Titre de l'article : PAULOT (LUCIEN), oratorien, vicaire général de Reims, 1864-1938.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres et doctrine.
1. VIE.
— Jules Vital Lucien Paulot est né à Tailly (Ardennes), le 26 novembre 1864, d'une famille d'artisans ruraux. Son enfance fut éprouvée par la guerre de 1870 et par l'occupation prussienne. Il fut élève au petit séminaire de Charleville, puis au grand séminaire de Reims dirigé par les Sulpiciens. Ordonné prêtre le 26 mai 1888, il est ensuite étudiant à l'Institut Catholique de Paris, secrétaire privé de Mgr d'Hulst (DS, t. 7, col. 944-947) et soutient une thèse de théologie sur Urbain II sous la direction de Georges Goyau. Rentré dans son diocèse, il est, en 1893, directeur du collège de Binson, missionnaire diocésain en 1903, puis, de 1905 à 1920, supérieur du grand séminaire, et, en 1918, chapelain des Bénédictines de Jouarre. Enfin, en 1920, il est nommé vicaire général par le cardinal Luçon ; il le restera, du cardinal Suhard, de 1929 à 1938. Il a également la charge d'archidiacre des Ardennes, de directeur des religieuses et de l'Enseignement religieux, enfin de supérieur du Carmel. Visiteur pontifical des séminaires du nord de la France, il meurt à la tâche le 15 juillet 1938. Premier membre de l'Oratoire philippin de Reims, fondé par le cardinal Langénieux en 1895, il fit des stages aux Oratoires de Londres et de Birmingham, ainsi que les grands Exercices de saint Ignace et un noviciat dirigé par le Père Labbé, jésuite mort chartreux. De 1896 à 1902, il est prédicateur et directeur de « l'Oratoire externe », puis supérieur en septembre 1902. Les lois de 1901 l'empêcheront de continuer l'expérience, mais Pie X le nommera supérieur à vie pour une restauration qui ne put jamais avoir lieu. Prêtre austère, réservé, marqué par la souffrance, mais artiste, orateur et écrivain, bon et zélé, contemplatif, il a excellé dans la direction spirituelle par correspondance, la formation à l'apostolat, l'initiation à l'oraison. « Le premier prêtre de France », ainsi le nommait, à ses obsèques, le cardinal Suhard.
2. ŒUVRES ET DOCTRINE.
— Outre sa thèse de doctorat publiée à Paris en 1903, Un pape français, Urbain II (préface de Georges Goyau), nous avons de lui : Une victime du tribunal...

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