— I. ÉCRITURE. — II. RÉFLEXION THÉOLOGIQUE ET SPIRITUELLE.

I. ÉCRITURE

Si l'Écriture est d'abord une révélation sur Dieu, un Dieu d'amour dès l'Ancien Testament (Ex. 34, 6 etc.) et que le Nouveau Testament définira par l'amour (1 Jean 4, 8), elle est aussi une révélation sur l'homme, particulièrement dans sa relation à ce Dieu d'amour. Créé à son image (Gen. 1, 26), il est appelé, en vertu de cette relation qui le distingue de toutes les créatures, à un degré d'intimité avec son Créateur dont l'Ancien Testament suggérera peu à peu la profondeur à travers les alliances successives (Noé, Abraham, Moïse, David), déjà représentées comme des noces de Dieu avec son peuple (Ps. 45 ; Cant. ; Éz. 16, 8-14), jusqu'à la « Nouvelle Alliance » annoncée en Jér. 31, 31-34 et Éz. 36, 25-27, mais dont le Nouveau Testament révèle qu'elle s'accomplit dans l'intimité insoupçonnée et insoupçonnable du mystère de l'Incarnation. Or, ce que nous appelons du terme générique de péché est comme l'envers ou le négatif de cette initiative de l'amour de Dieu ; il est essentiellement le refus par l'homme d'accepter cette relation à Dieu, bien qu'elle constitue son être, et l'histoire du salut consignée dans l'Écriture est celle des tentatives inlassablement répétées par l'amour de Dieu pour la restaurer quand l'homme l'a rompue. Voir par exemple dans les Psaumes comment la constante fidélité de Dieu répond à la non moins constante infidélité d'Israël (Ps. 78 ; 105 ; 106, etc.). C'est donc à travers cette histoire qu'apparaîtra le plus clairement la vraie nature du péché, sa malice et ses dimensions. Quant aux termes extrêmement variés dont l'Ancien Testament se sert pour désigner cette rupture d'avec Dieu qui constitue le péché, la plupart, d'ailleurs, empruntés aux relations humaines, nous renvoyons à l'étude minutieuse d'Évode Beaucamp (DBS, t. 7, 1964, col. 407-471). Nous signalerons seulement certains de ceux qu'utilisent le judaïsme et le Nouveau Testament. 1. Ancien Testament. —...

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