Auteur : Aimé SOLIGNAC.
Tome 12 - Colonne 853
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Titre de l'article : PÉCHÉS CAPITAUX.
Début de l'article :
— Les péchés capitaux ne sont pas des péchés au sens où ce terme implique une action consciente et volontaire ; il s'agit plutôt de « tendances » fondamentales qui portent au mal. On les a tout d'abord appelés « pensées » (au sens péjoratif du termelogismos, équivalent du yêser
hâra', le « penchant mauvais » du judaïsme tardif ; cf. DS, t. 9, col. 957), « esprits » (
pneumata, spiritus), avec l'idée que leur origine est démoniaque, ou simplement « vices » (
vitia). Si le terme
péchésa fini par prévaloir au 13
esiècle, c'est parce que ces tendances se réalisent le plus souvent en états d'âme ou habitudes qui ne sont pas sans culpabilité plus ou moins consciente et, en outre, parce qu'ils conduisent à des actes réellement peccamineux. Évagre suggérait déjà cet aspect et Hugues de Saint-Victor apportera les précisions décisives. Nous ne pouvons envisager ici une étude complète de la question (voir les études d'ensemble signalées dans la bibliographie) ; nous suivrons seulement les principales étapes de la classification des vices capitaux pour tirer ensuite, à partir des auteurs mentionnés, quelques enseignements relatifs à la vie spirituelle. — 1.
Les classifications des vices capitaux. — 2.
Lutte contre ces vices dans la vie spirituelle.
huitvices au
septénairequi finira par s'imposer s'explique lui-même, sans négliger d'autres facteurs, par une précision progressive dans l'analyse morale et psychologique. 1°
Évagre et Cassien. — C'est dans le
Practicosd'Évagre † 399 qu'apparaît la première systématisation : « Huit sont en tout les pensées génériques (οἱ γενιкώτατοι λογισμοί) qui...
[...]
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