— Né à Naples le 7 septembre 1537, Jules Fazio entra dans la compagnie de Jésus en 1555 et fut presque aussitôt envoyé à Rome auprès de saint Ignace de Loyola † 1556. Fazio était occupé au noviciat de Saint-André, quand Stanislas Kostka y vint et y mourut (1568). Fazio passa le reste de sa vie dans les charges : recteur, provincial (Sicile en 1576, Venise en 1583, Naples en 1587), visiteur et secrétaire de la compagnie (1578-1581). Il mourut recteur du collège de Monreale (Sicile), le 5 janvier 1596. Fazio n'est connu que par un seul ouvrage imprimé qui eut un large rayonnement : Trattato utilissimo della mortificatione delle nostre passioni et affetti disordinati, Naples, 1594. Ce traité devait être complété par des méditations ; les censeurs les refusèrent, mais ils estimèrent le Trattato très utile pour les religieux, spécialement pour les jésuites, parce qu'il synthétisait très heureusement la doctrine traditionnelle sur la mortification intérieure et extérieure (cf Archives romaines de la compagnie de Jésus, Fondo Gesuitico 652, 224-230). A côté de l'Écriture, Fazio s'inspire et cite surtout saint Basile, saint Jean Climaque et Jean Cassien. Après avoir exposé en quoi consiste la mortification de nos puissances, de notre amour-propre et des cinq sens, il présente quatre exercices ou instruments de la mortification : la renonciation, l'abnégation, la résignation et l'indifférence (ch. 8-19), et souligne enfin trois effets extérieurs de la mortification intérieure : « la contenance et bienséance, l'exemple de notre bonne vie et justes actions, parler souvent et volontiers des choses graves et spirituelles » (ch. 20-22). Fazio a laissé manuscrits, outre les méditations dont nous avons parlé, un Mortorium, seu libellus de juvandis moribundis et des Mysteria dierum B. V. Mariae dicatorum. Ces ouvrages sont vraisemblablement tous composés en italien. Fazio envoya au Portugal une relation sur St. Kostka (inédite ; Archives de la Postulation générale, ms I. 174. 31), On lui attribua la circulaire envoyée sur le saint à toute la compagnie ; le texte original n'existe plus ; des auteurs postérieurs en donnent un texte espagnol, peut-être suspect (dans les

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