Auteur : Louis GAILLARD.
 
Tome 6 - Colonne 234
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Titre de l'article : GEOFFROY DE VENDOME, bénédictin et cardinal, † 1132.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2.Œuvres.
1. Vie.
— Né à Angers vers 1070 et entré dès son adolescence à l'abbaye de la Trinité de Vendôme, Geoffroy fut élu abbé avant 1094. En effet, on le voit à Rome à partir de cette année, et il y est l'un des conseillers les plus agissants d'Urbain II, qui le fait cardinal de Sainte-Prisque. Il vit dès lors surtout dans l'entourage des papes, puisqu'il participe au concile de Clermont d'où il amène Urbain II à Vendôme (1095-1096), au synode romain du 11 mars 1102, et qu'il paraît avoir auprès de Pascal II et de Calixte II la même faveur qu'auprès d'Urbain. On le voit aussi successivement prendre part à de nombreuses réunions et notamment au concile de Reims en 1131. Il meurt au prieuré de l'Esvière d'Angers (de la mouvance de Vendôme) le 26 mars 1132. La personnalité et l'activité de Geoffroy homme d'Église ont surtout retenu l'attention jusqu'à présent : polémiste ardent, il s'attaque à tout ce qui lui paraît léser les droits souverains de l'Église ; il fait d'amers reproches à Pascal II quand celui-ci, cédant à la force, reconnaît le droit de l'empereur de donner l'investiture (acte du 12 avril 1111) ; ses opuscules sur la question soutiennent les thèses grégoriennes ; il est d'avis que l'investiture doit être comparée à un sacrement et qu'elle doit être exclusivement réservée à qui détient le pouvoir spirituel. Même rigidité dans la question des droits monastiques, et sa conception des valeurs spirituelles s'en ressent : s'il affirme l'équivalence de la profession monastique et du baptême, c'est pour fonder autant les revendications majeures des clunisiens au sujet de l'exemption que l'observance rigoureuse de la Règle bénédictine. Compte tenu de ce contexte, les oeuvres de Geoffroy, qui n'ont rien d'original, témoignent d'une grande austérité dans l'ascèse. Ce moine, aussi voyageur que son quasi contemporain saint Bernard, connaît et vante les vertus de la solitude et de la vie claustrale. Sa piété mariale, qui est profonde, est voisine aussi de celle de l'abbé de Clairvaux. Sa doctrine sacramentaire dépend de celle de saint Pierre Damien † 1072....

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