— Né à Ulm en 1545, Johannes Pelecyus entra dans la Compagnie de Jésus à Rome le 3 mai 1567. Il enseigna d'abord la grammaire durant quatre ans, puis la philosophie (1573-1576) et la théologie (1579-1599, sauf en 1592) à l'université jésuite de Dillingen. Parallèlement à ces enseignements, il donnait les exercices spirituels et des instructions dans de nombreux couvents, et prêchait dans les paroisses (il en a noté 120 en six ans) et à la Cour de Bavière. Ensuite, il dirigea la Troisième année de probation, à Ebersburg, durant quatorze ans. Vers la fin de sa vie, il fut quatre ans supérieur à Altötting. Il mourut à Munich le 31 décembre 1623. Durant son enseignement universitaire, Pelecyus fit soutenir dans des disputes académiques quatre thèses philosophiques, puis dix-huit théologiques ; parmi celles-ci, certaines touchent au domaine spirituel : De fide ; De spe ; De caritate ; De justificatione hominis ; De merito proprio hominis (cf. Sommervogel, t. 6, col. 441-43). La Lyzealbibliothek de Dillingen conserve deux traités mss de type exégétique : In librum Apocalypseos et In librum Geneseos, datés de 1595. Dans les dernières années de sa vie, Pelecyus a publié à Munich quatre gros in-12° : Malum summi mali sive De infinita gravitate peccati mortalis (1615 et 1617 ; trad. par M. Hueber, Ubel alles Ubels, Munich, 1617) ; — De humanorum affectuum morborumque cura (1617 ; Strasbourg, 1715 ; trad. par C. Vetter, Seelen-Cur, Munich, 1618 ; cf. Sommervogel, t. 8, col. 633, n. 82) ; — Turris Babel. Universitas iniquitatis sive de mortífero linguae humanae veneno (1620 ; trad., Zungen-Cur, Munich, 1622) ; — De officio hominis religiosi (1622). Dans ces ouvrages, Pelecyus donne la part prépondérante au combat ascétique, solidement appuyé sur les citations de la Bible et des Pères. Le dernier, De officio hominis religiosi, paraît plus remarquable et, en tout cas, touche de plus près la vie spirituelle ; il s'organise en trois parties : le religieux doit tendre à la perfection, comment y parvenir quant à l'âme et à ses facultés, et enfin quant au corps (sens, comportement extérieur). Cette dernière partie met en lumière les rapports entre...

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