Auteur : Robert CABIÉ.
Tome 12 - Colonne 1029
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Titre de l'article : PENTECÔTE.
Début de l'article :
— Une spiritualité de la Pentecôte, au sens où ce mot désigne une fête de l'année liturgique chrétienne, ne peut se concevoir qu'à la manière de deux strates différentes se déposant l'une sur l'autre, pour s'interpénétrer et former un amalgame d'une grande richesse.
esiècle, des témoignages venus de toutes les communautés importantes attestent l'existence d'une solennité annuelle, ils lui donnent le nom de πεντηκοστἠ (Pentecôte) ; le terme est emprunté aux traditions juives (voir art.
Judaïsme, DS, t. 8, col. 1515-16), mais prend un sens tout différent : il s'applique à une période de sept semaines inaugurée par l'eucharistie de la nuit de la Résurrection, qui n'est pas autre chose qu'une célébration plus solennelle du dimanche. Le symbolisme du huitième jour (sept plus un) reçoit une sorte de plénitude dans celui de la Cinquantaine (sept fois sept plus un), comme l'exprimeront notamment Hilaire de Poitiers (
Instructio psalmorum12, CSEL 22, 1891, p. 11-12)
De Spiritu Sancto27, 66, PG 32, 192ac). Cette fête a la même valeur (ἰσοδυναμεῖ) que le jour du Seigneur, dit Irénée (fragment VII, éd. W.W. Harvey, t. 2, Cambridge, 1857, p. 478-79, repris dans F. Cabrol et H. Leclercq,
Monumenta Ecclesiae Liturgica, t. 1, Paris, 1900-1902, n. 2259) ; elle comporte le même caractère d'allégresse (
eadem exultationis sollemnitate dispungitur) selon Tertullien (
De Oratione23, 2, CCL 1, 1954, p. 272), et sera même qualifiée de « grand dimanche » par Athanase (l
re
Lettre festale11, PG 26, 1366a). Aucun jour de la Cinquantaine n'est privilégié, pas même le huitième, le quarantième ou le dernier : on y revit tout à la fois et sans distinction, comme chaque
dies dominica, la mort et la résurrection de Jésus, ses apparitions et son ascension,...
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