Auteur : Ramón ROBRES LLUCH.
 
Tome 12 - Colonne 1062
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Titre de l'article : PÉREZ (MICHEL), laïc, † après 1515.
Début de l'article :
— Miguel Pérez, dont on sait peu de choses, naquit à Valence. 1063 Alfonso Borja, évêque du diocèse de 1429 à 1455 avant de devenir pape (Calliste III † 1458), l'eut en bonne estime. En 1515, Pérez était encore en vie. Il fut contemporain des archevêques Borja : Rodrigo, futur Alexandre VI, César, Juan et Pedro Luis. Selon la tradition, il descendait des Pérez du royaume d'Aragon qui prirent part à la reconquête de Valence (1238). Zurita signale un Miguel Pérez seigneur de Maella en Aragon (Anales VIII, ch. 9). Celui dont nous parlons était « cavaller », ce qui le situe socialement. C'est à Valence, alors dans tout son éclat, que fut imprimé l'ouvrage sans titre qui commence ainsi : « Les obres e trobes davall scrites les quais tracten de lahors de la sacratíssima verge Maria », et qui rassemble des poésies présentées au concours organisé par la ville le 11 février 1474 ; ces poésies proviennent de quarante auteurs, parmi lesquels un « Miquelot Pérez », que Riquer n'ose identifier avec le nôtre. Séduit par la Devotio moderna, Pérez fut le premier à introduire en Espagne le De imitatione Christi (alors attribué à Jean Gerson) par sa traduction : Menyspreu del mon, del latí en valenciana lengua (Barcelone, 1482 ; Valence, 1491 ; Barcelone, 1518 ; etc.) ; il la dédia à la clarisse Isabelle de Villena (DS, t. 7, col. 2058-60). Cette traduction est la mieux réussie parmi les diverses traductions médiévales. Pérez a aussi traduit dans sa langue une Vida de S. Catherina de Sena (Valence, 1494) et une Vida de S. Vicent Ferrer (Valence, 1510) ; cette dernière n'est pas une biographie à proprement parler, mais un recueil de ses vertus, de ses dévotions et de ses prophéties, miracles, etc. La canonisation de Vincent (1455) était proche et son rayonnement intense. Dans la ligne de la dévotion mariale de ce saint, Pérez a publié surtout un Verger de la Sacratíssima Verge María (Barcelone, 1494), qui fut réédité jusqu'au 18e siècle ; le commentateur anonyme de 1732, un prêtre de Barcelone, fait remarquer que, tout au long de son ouvrage, Pérez démarque Vincent Ferrer en parlant des excellences de Notre Dame. Dès le premier chapitre et fréquemment ensuite, il dit vouloir...

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