Auteur : Jean KIRCHMEYER.
 
Tome 6 - Colonne 240
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Titre de l'article : GEORGES L’HAGIORITE (saint), † 1065.
Début de l'article :
— La vie de Georges l'hagiorite nous est connue par la biographie que lui a consacrée le hiéromoine Georges, disciple et compagnon du saint. Né sans doute en 1009, Georges reçut dès son jeune âge, aux monastères de Tadzrisi, puis de Hahuli, une éducation religieuse solide, qui lui valut d'être pris au service d'un noble géorgien, P'eris (Phersès). L'assassinat de P'eris contraignit la famille à s'exiler à Constantinople, et Georges la suivit (1022). Il devait rester douze ans dans la capitale. Des moines assurèrent sa formation littéraire et philosophique, et il se fit remarquer par ses dons d'intelligence et ses capacités d'assimilation (cf Vita Georgii, trad. Peeters, § 13). Rentré en Géorgie en 1034 et décidé à mener la vie monastique à laquelle ses parents l'avaient consacré tout enfant, il alla se mettre sous la conduite d'un reclus du Mont-Admirable, appelé lui aussi Georges. Après trois ans de probation, il prit l'habit monastique. Un bref pèlerinage à Jérusalem lui permit de visiter les lieux saints et, comme le note son biographe, « perpetuis lacrimis rigabatur animo recogitans passionem Domini, qui propter nostram salutem, illic, iisdem in sanctis locis, mortem oppetiit ; ita enim mente affectus ac si Dominum oculis suis praesentem cerneret » (Vita, § 18). C'est à son retour en Antiochène que se précisa sa vocation. Son maître Georges le reclus l'incita à utiliser sa connaissance du grec pour poursuivre systématiquement 241 l'oeuvre de traduction inaugurée par son compatriote saint Euthyme l'hagiorite (cf DS, t. 4, col. 1722-1723). Georges gagna l'Athos à cet effet (1040), y fut ordonné prêtre (1042), et finalement fut élu higoumène du monastère d'Iviron (1044/5). Les responsabilités de sa charge devenant trop pesantes, il se démit et repartit pour la Syrie. Invité par le roi Bagrat IV, il passa cinq années en Géorgie à relever le niveau spirituel de son église (Vita, § 60-70) et « à gagner des âmes à Dieu » (§ 70). Il n'oubliait cependant pas l'Athos et le monastère des Ibères, particulièrement éprouvé à cette époque, et il reprit la route de la Sainte-Montagne avec quatre-vingts de ses disciples. Mais une mauvaise fièvre l'immobilisa à Constantinople, et il y mourut le 29 juin 1065 (

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