— Né à Carcès, à une lieue de Notre-Dame de Grâces, en Provence, en janvier 1620, Jacques Perrin entra à l'Oratoire vers 1645 ; reçu à la maison d'institution d'Aix, il y revint dès 1651 comme directeur. En 1669, il fut appelé à diriger celle de Lyon, en 1675 celle de Paris, d'où il fut renvoyé au bout de six ans à la direction de la maison d'Aix. Il exerça la fonction de maître des novices durant 47 ans et, par là, une influence certaine sur l'Oratoire.

Cloyseault nous dit qu'il écrivait : « Sachant qu'on oublie facilement ce qu'on a ouï, il composa un traité de la science des saints ou de la science du salut… » (p. 250) ; ce traité ne fut pas imprimé. S'agit-il des Exercices spirituels destinés à l'Oratoire et conservés à la Bibliothèque nationale de Paris (ms français 13872, f. 221 svv) ? D'après le P. Bicaïs, le texte fut un temps 1176 conservé à Notre-Dame des Anges, mais la trace en fut perdue. Durant ses dernières années Perrin travaillait à une Vie de Jésus-Christ, qui est perdue.

E. Cloyseault, Recueil des vies de quelques prêtres de l'Oratoire, publié par A.M.P. Ingold, t. 3, Paris, 1883, p. 246 svv. — L. Batterel, Mémoires domestiques pour servir à l'histoire de l'Oratoire, publiés par Ingold et E. Bonnardet (Paris, 1902-1911), t. 3, p. 477, 512 ; t. 4, p. 227, 472. — Bremond, Histoire littéraire…, t. 7, p. 376.