Auteur : Étienne LEDEUR.
 
Tome 12 - Colonne 1176
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Titre de l'article : PERRODIN (DENIS), prêtre, 1785-1851.
Début de l'article :
— Né à Marboz (actuel département de l'Ain) en 1785, Denis Perrodin devint, à la suite du Concordat, sujet, clerc puis prêtre du diocèse de Lyon, où il fut affecté au service des petits séminaires de Meximieux et de l'Argentière, puis au grand séminaire de Lyon sous l'autorité du sulpicien Gardette. En 1823, il fut appelé par Mgr A.-R. Devie à prendre la direction du grand séminaire du nouveau diocèse de Belley reconstitué avec l'ensemble du département de l'Ain. Toute sa vie se passa désormais à Bourg, dans l'ancien et célèbre couvent des Augustins de Brou. Devie le nomma chanoine et vicaire général honoraire. Perrodin joua un rôle important dans la constitution des missionnaires diocésains ; il aida la congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Bourg (détachée de celle de Lyon) et contribua à la fondation de la Providence de Bourg et à la prise en charge de la Providence d'Ars. Il mourut en 1851. Nous gardons de lui plusieurs opuscules de circonstance et six ouvrages dont deux en quatre volumes. C'est un auteur abondant, au style oratoire, un peu lourd, dont la composition manque de rigueur ; le ton se veut pressant. Perrodin ne vise pas à la théologie savante, mais à la formation des séminaristes et des prêtres ; sa pensée est nourrie de la Bible, qui est largement citée sans recours abusif au sens accommodatice, et plus encore des Pères et des conciles. Assez curieusement, cet homme de formation sulpicienne, se réfère peu aux auteurs de l'École française, hormis François de Sales et Vincent de Paul. On notera qu'il appelle à la perfection non seulement les prêtres et les religieuses, mais encore les laïcs. L'idéal qu'il propose aux clercs est austère, et l'homme lui-même l'était. Si la communion n'était pas quotidienne au séminaire, ce ne devait pas être jansénisme ; Perrodin a dû connaître le liguorisme et il veut que « la morale du confesseur » ne soit « ni sévère, ni relâchée » (Lectures spirituelles, t. 4, p. 282). Parce qu'ils se doivent tout entiers à leur ministère, les prêtres doivent être saints (t. 2, p. 1-126), mais l'insistance sur la lutte contre les défauts et l'acquisition des vertus (à l'imitation des vertus du Christ) semble avoir plus de place que des considérations spirituelles plus profondes. La spiritualité...

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