— Chartophylax de Sainte-Sophie, Georges fut élevé à la métropole de Nicomédie par Photius dont il suivit le sort. Chassé après le concile de 869-870, il reprit possession de son siège à la mort d'Ignace et assista au concile de Sainte-Sophie en 879-880. On perd ensuite sa trace. Les péripéties de son existence et plusieurs lettres que lui adresse Photius mettent en évidence les liens d'amitié qui l'unissaient au patriarche de Constantinople.
L'oeuvre de ce prédicateur fécond, incomplètement éditée, exigerait un examen critique. Les sujets abordés (hagiographie, théologie mariale) manifestent, chez Georges, un souci doctrinal qui fait parfois bon marché de l'histoire ou de la lettre de l'Écriture ; il ne craint pas de recourir au témoignage des écrits apocryphes, notamment de la Nativité de Marie. Figure mineure, il reste toutefois un bon représentant de l'homilétique byzantine du 9e siècle, un peu conventionnel et sensible aux traditions populaires dont se nourrit la piété de son temps.
PG 100, 1327-1331 (notice de Fabricius), 1336-1529 (oeuvres). — BHG, n. 131, 381, 683, 1078, 1102, 1108, 1109g, 1111, 1125z, 1139, 1144k, 1152, 1156, 1364b, 1967, 1968. — C. Chevalier, Les trilogies homilétiques dans l'élaboration des fêtes mariales, 650-850, dans Gregorianum, t. 18, 1931, p. 361-378. — M. J. Kishpaugh, The Feast of the Presentation of the Virgin Mary in the Temple, Washington, 1941, p. 38-40. — M. Jugie, La mort et l'assomption de la sainte Vierge, coll. Studi e Testi 114, Cité du Vatican, 1944, p. 263-265 ; L'Immaculée Conception dans l'Écriture sainte et dans la tradition orientale, Rome, 1952, p. 173-177. — H. Chirat, Psômia diaphora, dans Mélanges E. Podechard, Lyon, 1945, p. 127-133. — H.-G. Beck, p. 542-543.
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