— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle.

1. VIE.

— William Peryn se rattachait sans doute aux Perin du Shropshire et du Derbyshire. Nous ignorons tout de sa jeunesse. Il entra chez les dominicains et reçut sa formation dans leur maison d'Oxford. Il s'y trouve en 1529 et semble s'être distingué par sa ferveur et son talent de controversiste. Rattaché ensuite à la maison des Black Friars de Londres, il s'y fit connaître par ses sermons et son opposition vigoureuse à la Réforme. Quelque temps chapelain de Sir John Port, il dut entrer en contact avec la famille et les amis de Thomas More. A la Déclaration de suprématie royale (1534), il passa à l'étranger. Peut-être séjourna-t-il à Paris et en d'autres universités d'Europe ; finalement il s'établit dans les Flandres. La réaction catholique de 1543 lui permit de regagner Londres. Il s'y adonna de nouveau à la prédication et commença aussi à écrire. Ses sermons sur l'Eucharistie et un autre en faveur du culte des saintes images suscitèrent contre lui une vive opposition ; nommé à St. Andrew Underschaft en 1547, en butte aux attaques de ses adversaires, qui l'appelaient « daemonicus », et le séjour à Londres n'étant plus sûr pour les catholiques, il repartit vers le continent. En 1553 il est à Louvain, devenu centre de refuge pour beaucoup de catholiques anglais. Il y retrouve la famille et les amis de Thomas More et y entre en contact avec Nicolas Eschius (DS, t. 4, col. 1060-66) grâce à des relations communes. L'accession au trône d'Angleterre en 1553 de Mary Tudor lui permit de regagner Londres et d'y 1188 reprendre son ancien ministère. En 1556 le Maître général des Prêcheurs l'établit prieur du couvent des Black Friars de Londres, transféré à St. Bartholomew the Great, à Smithfield, et il devint aussi vicaire général de l'Ordre en Angleterre. Il mourut en 1558 et fut enseveli le 22 août à St. Bartholomew.

2. On signale trois ÉCRITS de Peryn :

1) Un traité sur la Messe et en faveur de sa fréquente célébration : De frequenter celebranda missa, probablement resté manuscrit ; nous ne savons rien de sa publication. 2) Trois sermons sur l'Eucharistie — « Hoc...

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