Auteur : Friedhelm GROTH.
Tome 12 - Colonne 1195
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Titre de l'article : PETERSEN (JEAN GUILLAUME), théologien piétiste radical, 1649-1726.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2.
Œuvres.
erjuin 1649 à Osnabrück, peu après la signature de la paix de Westphalie aux pourparlers de laquelle son père avait pris part comme juriste. L'enfant grandit dans la maison de ses pieux parents à Lubeck et se montra un élève doué. Des professeurs luthériens orthodoxes marquèrent sa formation théologique, à Giessen à partir de 1669, puis à Rostock ; mais, étudiant, il lisait déjà des spiritualistes protestants, comme J. Böhme. Pendant son séjour à Rostock, la faculté de philosophie de Giessen lui accorda le titre de
magister. Revenu à Giessen (1673), il eut des débats critiques contre le Socinianisme et le Catholicisme, enseigna comme
magister legensle Droit naturel (H. Grotius) et composa des écrits polémiques contre la doctrine réformée de la prédestination. Vers 1675, Petersen rencontra à Francfort Ph. J. Spener (1635-1705) et ses compagnons piétistes, parmi lesquels J.J. Schütz et Johanna Eleonora von Merlau (1644-1724) qui deviendra sa femme. Ces contacts marqueront durablement sa piété personnelle et ses conceptions théologiques : il devint un partisan résolu de « l'espérance de temps meilleurs pour l'Église », attendant l'avènement d'un temps de grâce dès avant la fin du monde, la chute de la Papauté et la conversion des Juifs. Il était convaincu que cet eschatologisme était fondamental pour le piétisme luthérien ; cette conviction, du côté du Luthéranisme orthodoxe, était attaquée comme un « sublime chiliasme ». En 1677, Petersen retourna à Lubeck et y exerça un ministère spirituel ; une polémique contre le célibat lui attira les attaques des chanoines. Après des courts intermèdes comme professeur de poésie à Rostock et comme pasteur de l'Aegidienkirche à Hanovre, il fut durant dix ans (1678-1688) surintendant à Eutin (évêché de Lubeck) et prédicateur à la cour princière. Son mariage avec J.E. von Merlau (à Francfort le 7 septembre 1680, présidé par Spener) est important pour l'évolution ultérieure de Petersen ; sa femme était très religieuse, de tendance visionnaire et piétiste ; elle eut une réelle activité littéraire. Le couple travailla en étroite union et l'influence reçue par...
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