Titre de l'article : PEYRIGUÈRE (ALBERT), prêtre, 1883-1959.
Début de l'article :
— Jean-Marie, Albert Peyriguère est né à Trébons, près de Bagnères de Bigorre, le 28 septembre 1883, d'un père menuisier et d'une mère femme de ménage profondément chrétiens. Il a cinq ans quand sa famille, poussée par la misère, émigre dans la banlieue de Bordeaux. Après des études brillantes chez les Frères, à Talence, au petit et au grand séminaire de Bordeaux, il reçoit l'ordination sacerdotale le 8 décembre 1906 et est affecté à l'École de l'abbé Torchard.
M. Giraudin, supérieur du grand séminaire et vicaire général restera son conseiller spirituel jusqu'en 1939. Le
Sillon de Marc Sangnier le marque profondément. Il obtient,
1247 en 1909, sa licence ès-lettres. A l'Institut catholique de Paris, il prépare un doctorat sur saint Bernard. Obligé de rentrer à Bordeaux, il est professeur au petit séminaire. Brancardier pendant la guerre de 1914-1918, sa conduite héroïque lui vaut la médaille militaire et quatre citations.
Blessé très grièvement, sa convalescence se prolonge en Tunisie, à Hammanet, où se produit le choc décisif de sa vie : il découvre l'Islam, en même temps qu'il rencontre Charles de Foucauld à travers la biographie rédigée par René Bazin (1921). Désormais, toute sa vie sera prise par le désir de vivre l'idéal de Foucauld et, après l'avoir vécu et prié au long des années, d'en faire la synthèse. « Ma vocation est de mettre au point la spiritualité et la doctrine missionnaire du P. de Foucauld… Il prend toute sa taille d'avoir été l'initiateur d'un mouvement missionnaire et d'un mouvement spirituel » (1952).
Après des essais en Tunisie puis dans le sud-algérien (Ghardïa), il débarque au Maroc en 1927 ; il s'établit d'abord à Taroudant, où il est victime du thyphus, puis se fixe, en juillet 1928, à El Kbab, village du Moyen-Atlas marocain.
Pendant plus de trente années, il soigne les malades, nourrit les affamés, distribue des vêtements et accueille d'innombrables misères ; il combat les injustices et s'associe à la lutte du peuple marocain pour son indépendance. L'eucharistie, avec la méditation de l'Évangile, est la source profonde de sa vie. Si ses journées sont marquées par une inlassable activité dans son dispensaire, ses nuits se passent en partie sous le signe de...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
5 pages.