Auteur : Marie-Joseph NICOLAS.
 
Tome 12 - Colonne 1280
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Titre de l'article : PHILIPON (MICHEL), frère prêcheur, 1898-1972.
Début de l'article :
— Michel Philipon, né le 21 mai 1898 à Pau, est mort le 20 mars 1972 à Mexico. Entré chez les Frères Prêcheurs en 1920 à Saint-Maximin, il y enseigna la théologie dogmatique pendant de longues années, commentant article par article, la 1a et la 3a pars de la Somme Théologique de Thomas d'Aquin, ce qui l'imprégna de son esprit. Mais il s'appliqua en même temps à la rédaction d'une série de livres spirituels, pleins de son enthousiasme pour les sujets choisis. Le premier, écrit au début de son enseignement, lui valut aussitôt la notoriété, et peut-être est-il le mieux réussi, le plus caractéristique de sa manière : La doctrine spirituelle de soeur Élisabeth de la Trinité (Paris, 1939 ; 11e éd. 1955 ; DS, t. 4, col. 590-94). « Un regard de théologien sur une âme et sur une doctrine », ainsi définissait-il (introduction) le sens de son travail. L'étude minutieuse des documents et des témoignages lui permit de ne jamais séparer, dans ce premier travail comme dans les suivants, la psychologie spirituelle de la doctrine théologique. De ses enquêtes, il dégageait une suite de thèmes ordonnés appuyés sur des textes et des faits, et les élaborait en une doctrine cohérente, grâce à la théologie dont il était nourri et qu'il enseignait. Philipon devait revenir à soeur Élisabeth en publiant une partie des Écrits spirituels (Paris, 1949 ; éd. aujourd'hui remplacée par les Œuvres complètes, 3 vol., Paris, 1979-1980) et le commentaire des retraites et du testament spirituel (En présence de Dieu, Bruges, 1966). D'Élisabeth, Philipon passa à sainte Thérèse de Lisieux avec la même méthode ; ici, la difficulté venait de ce que la simplicité de sa doctrine et de son âme, qui vient de la réduction à l'essentiel, n'exclut 1281 pas la complexité psychologique, et de ce que la pensée ne s'exprime pas d'emblée en termes théologiques, comme c'est le cas chez Élisabeth. Dans Sainte Thérèse de Lisieux. Une voie toute nouvelle (Bruges, 1947, 1949), il définit son propos : « Retrouver le regard de Dieu dans l'âme des saints… On a trop méconnu jusqu'à présent le rôle indispensable de la théologie dans...

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