Auteur : Nicole BÉRIOU.
 
Tome 12 - Colonne 1289
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Titre de l'article : PHILIPPE LE CHANCELIER, † 1236.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité. Depuis que Josse Bade a attribué la Summa in Psalterium à Philippe de Grève, dans son édition de 1523, le Chancelier a été le plus souvent confondu avec cet homonyme, comme lui maître parisien au début du 13e siècle. Philippe de Grève, chanoine de Notre-Dame en 1181, puis doyen de Sens jusqu'à sa mort vers 1220, ne semble pourtant avoir laissé aucune oeuvre écrite, tandis que Philippe le Chancelier fut à la fois un théologien, un prédicateur et un poète accompli.
1. Vie.
— Né entre 1160 et 1185, Philippe le Chancelier est en réalité le fils de l'archidiacre de Paris, Philippe. Étienne, évêque de Noyon † 1121, et Pierre, évêque de Paris † 1218, tous deux membres de la famille de Nemours à laquelle était apparenté l'archidiacre, ont favorisé la carrière du fils de celui-ci. Après avoir étudié la théologie, sans doute aussi le droit canon, et acquis le grade de maître en théologie, Philippe fut archidiacre de Noyon, peut-être en 1202, sûrement en 1211. Il se heurta alors, à propos de l'étendue respective de leurs droits et privilèges, à la commune de Saint-Quentin, au sénéchal de Vermandois, aux chanoines de Prémontré. Cette dernière affaire le conduisit à Rome (1216-1217) comme procureur des évêques de la province ecclésiastique de Reims. Au début de 1217, il cumulait sa charge d'archidiacre avec celle de chancelier de Notre-Dame de Paris, grâce à une dispense pontificale pro defectu natalium (15 février 1217) l'autorisant à être incorporé au diocèse de Paris. Autoritaire et ardent de tempérament, de surcroît fidèle serviteur de Pierre de Nemours, Philippe eut presque aussitôt des rapports 1290 tendus avec la jeune Université parisienne en quête d'autonomie. En 1219, il dut venir à nouveau à Rome pour se justifier, avec succès d'ailleurs, devant Honorius III. Mais il n'est pas toujours possible de distinguer son action personnelle de celle des évêques en matière de politique scolaire, ni au temps de Guillaume de Seignelay (1220-1223) ni sous Barthélemy de Roye (1223-1227). A la mort de celui-ci, Philippe brigua sa succession. Rapidement évincé, il se fit alors le porte parole du chapitre pour...

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