Auteur : Norbert Joseph WEYNS.
Tome 12 - Colonne 1297
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Titre de l'article : PHILIPPE DE HARVENG, prémontré, † 1183.
Début de l'article :
— Philippe de Harveng, (ainsi nommé par l'obituaire de son abbaye de Bonne-Espérance, éd. É. Brouette, dansAnalecta Praemonstratensia, t. 38, 1962, p. 120-121) est appelé aussi « de Bonne-Espérance » et «
ab Eleemosyna» ou «
Eleemosynarius» ; on l'a confondu quelquefois avec son homonyme et contemporain de l'abbaye cistercienne de l'Aumône (cf.
supra, col. 1288-89). 1. VIE. — Philippe naquit à Harveng, près de Mons, vers 1100. Il se dit lui-même
plebeius.Dès son enfance, il fut confié à un évêque, qui l'admit à l'école épiscopale. Là il se familiarisa avec les auteurs de l'antiquité classique, que l'on trouve cités fréquemment dans ses oeuvres. Il devint un des premiers religieux de l'abbaye de Bonne-Espérance, fondée en 1126 ou 1127, et, vers 1130, il s'y vit imposer la charge de prieur. Près de dix-neuf ans plus tard, en réclamant un chanoine transfuge, accueilli indûment à Clairvaux, il entra en conflit avec saint Bernard. S'y ajouta une campagne de deux confrères, accusant le prieur de semer la discorde. Philippe dut se retirer dans un autre monastère de l'ordre. Au bout de deux ans environ, probablement en 1151, il fut réhabilité par le chapitre général et regagna son abbaye. Après la démission de l'abbé Odon, à la fin de 1156 ou au cours de 1157, il fut élu abbé de Bonne-Espérance. En cette qualité, il eut également à prendre soin de la communauté des soeurs prémontrées de Rivreulle, dans le voisinage. A un âge avancé, durant l'avent de 1182, il abdiqua la charge abbatiale. Il mourut pendant le carême de 1183, le 11, 12 ou 13 avril. 2. ŒUVRES. — Philippe s'est forgé un style très personnel, se distinguant par un emploi intensif et très perfectionné de la rime, ce qui fournit un excellent critère dans l'examen de l'authenticité de ses oeuvres.
D. Philippi Abbatis Bonae-Spei… et D. Bernardo Claraevallensi contemporanei opera omnia, Douai, 1620 et 1621, édition reproduite par Migne (PL 203). A noter qu'il s'y est glissé quelques écrits d'autres auteurs, tels que Luc de Mont-Cornillon et Philippe de l'Aumône. 1° Des vingt-six
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