— Né le 9 juin 1874 à Renaix (Belgique), Auguste Philippe entra chez les Rédemptoristes le 3 octobre 1892, à Saint-Trond (Limbourg belge), où il émit les voeux le 3 octobre 1893. Il fit ses études de philosophie et de théologie au scolasticat de sa congrégation à Beauplateau (Luxembourg belge) et y fut ordonné prêtre le 10 septembre 1898. Il mourut à Bruxelles le 27 juillet 1935. Après ses études de théologie, à la fin de 1900 il enseigna le grec et les mathématiques à ses jeunes confrères à Saint-Trond. En 1902/03 il enseigna l'Écriture sainte à Beauplateau. En 1908, quittant l'enseignement et la direction spirituelle des scolastiques, il put désormais se vouer à l'apostolat de la parole et de la plume ; il donna une série quasi ininterrompue de missions, de retraites (à des religieuses surtout), de sermons de circonstance. Directeur de l'association de la Sainte-Famille à Liège, il voulait prémunir les membres contre les fausses doctrines du temps. Ses conférences contre le spiritisme et contre la franc-maçonnerie lui attirèrent d'âpres attaques sous forme de brochures et d'articles de journal. Philippe s'occupa aussi de promouvoir l'oeuvre de la bonne presse ; quand le cardinal Mercier, en 1913, organisa cette oeuvre officiellement dans son diocèse, il le nomma directeur général, mais la première guerre mondiale rendait bientôt impossible l'organisation effective. Pendant la guerre Philippe résida à Lyon, où, comme délégué du cardinal Mercier, il avait à s'occuper des intérêts spirituels des belges réfugiés dans cette région. Vers la fin de la guerre, alors qu'on commençait à parler d'une « Ligue des Nations » dont le but principal serait de prévenir de nouveaux conflits armés, Philippe conçut l'idée d'une « Ligue apostolique des Nations », dont le but serait d'inspirer les catholiques en tout ce qui concerne l'ordre social et de réaliser cet ordre par la régénération chrétienne de la société : la restauration de toutes choses dans le Christ. Avec l'approbation du Saint-Siège, il lança son programme dans le Manuel de la Ligue apostolique des Nations (Lyon, 1919), qui provoqua nombre de réactions favorables et encourageantes. En 1919 Philippe ressentit les premiers symptômes de la maladie de Parkinson ; dès 1925 il devait être aidé...

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