Auteur : André DUVAL.
 
Tome 12 - Colonne 1334
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Titre de l'article : PHILIPPI (PIERRE-PAUL), frère prêcheur, † vers 1650.
Début de l'article :
— Né à Castelnuovo Garfagnana (province de Massa Carrara), Philippi fit profession au couvent dominicain de Sainte-Marie de la Minerve, à Rome. Il enseigna à Pérouse, à Rome, fut consulteur de l'Inquisition. Zélé pour l'observance, il contribua au développement de la discipline régulière dans plusieurs provinces d'Italie et d'Espagne. Il mourut nonagénaire, au couvent de la Minerve, entre 1647 et 1650, laissant la réputation d'un homme instruit et vertueux, si l'on en croit son éloge inséré dans les Actes du chapitre général de l'ordre en 1650 (Monumenta ord. praed. historica, t. 12, Rome, 1902, p. 352). Consulteur de l'Inquisition, Philippe fut le porte-parole de la Congrégation pour apporter des mises au point à la doctrine du franciscain Henri Herp (DS, t. 7, col. 346-66). L'édition latine de la Theologia mystica. publiée à Rome en 1585 comporte en effet une « admodum necessaria introductio » au Directorium aureum contemplativorum, titre du 2e livre de l'ouvrage ; datées de la Minerve, 29 octobre 1585, les douze pages de cette introductio ne sont pas paginées, l'impression du livre étant achevée quand elles parvinrent aux éditeurs. Ce texte, qui donne les justifications des corrections demandées pour les éditions futures de la theologia mystica, ne se trouve pas reproduit dans toutes les éditions ultérieures (pas plus que les corrections elles-mêmes), mais au moins dans quelques-unes : ainsi les éditions latines de Brescia 1601, Cologne 1611, l'édition française d'Arras 1605, etc. (cf. répertoire des éd. d'Harphius par L. Verschueren dans son édition du Spiegel der Volcomenheit, t. 1, Anvers, 1931, p. 97-127). Tout en exprimant son admiration pour Henri Herp, Philippi propose un guide pour une lecture prudente du Directorium aureum, mettant en garde les débutants contre les illusions, insistant sur l'indispensable exercice des vertus avant toute prétention à ces hauts degrés de contemplation dont il rappelle l'absolue gratuité. Philippi a aussi laissé un recueil de Relectiones theologicae (Rome, 1614). Les trois premières se présentent comme ayant été professées à Pérouse, la quatrième pendant le priorat de Philippi à Camerino. La...

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