Auteur : François GRAFFIN.
 
Tome 12 - Colonne 1392
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Titre de l'article : PHILOXÈNE DE MABBOUG, métropolite monophysite, † 523.
Début de l'article :
— Par ses écrits en syriaque, Philoxène occupe une place importante dans l'histoire de la christologie et de l'ascétisme ; les éditions et les traductions multipliées de ses oeuvres, ainsi que la thèse capitale d'A. de Halleux (Ph. de Mabbog. Sa vie, ses écrits, sa théologie, Louvain, 1963) permettent 1393 désormais de mieux connaître sa personne et son enseignement. — 1.Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Aksénaya (son nom en syriaque, du grec xénos, étranger), né à Tahal dans le Bët Garmai (Perse) vers le milieu du 5e siècle, fréquente l'École d'Édesse au temps où Éphrem est encore un des auteurs préférés, mais il y voit grandir l'influence de l'École d'Antioche à travers les traductions de Théodore de Mopsueste. Il met alors tout son zèle à défendre la théologie cyrillienne et à la propager dans les monastères, ce qui lui vaut d'être expulsé par le patriarche d'Antioche, Calendion. Accusé devant l'empereur Zénon, il signe une formule de foi (sans doute avant 482, car elle ne mentionne pas l'Hénotikon) et il dénonce Calendion, qui est alors exilé et remplacé par Pierre le Foulon (cf. sa notice, infra). Celui-ci, en 485, consacre comme évêque de Mabboug (l'antique Hiérapolis, aujourd'hui Membidj) Aksénaya, qui prend peut-être alors le nom grec de Philoxénos (il était déjà connu sous le nom de Xénaias). En 498, Flavien devient évêque d'Antioche et Philoxène doit fuir. Venu à Constantinople (507 ?), il est d'abord excommunié par le patriarche Macédonius. Mais il finit par obtenir la déposition de celui-ci (511), l'expulsion de Flavien du siège d'Antioche (512), où il fit nommer son ami Sévère, et même celle du Patriarche de Jérusalem, Élie. Après la mort de l'empereur Anastase (518), son successeur Justin poursuit les monophysites. Sévère se réfugie en Égypte. Philoxène résiste quelque temps, mais il est exilé à Gangres en Paphlagonie, puis à Philippoupolis en Thrace, où il meurt en 523. La mémoire de Philoxène est commémorée à diverses dates chez les Jacobites. Son talent littéraire est unanimement reconnu : il est classé au premier rang...

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