Titre de l'article : PHOTIUS, patriarche de Constantinople, 810 ?-898 ?
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine spirituelle.
1° Carrière politique et littéraire.
— Né vers 810, Photius appartenait à une des familles les plus en vue de Constantinople. Son père Sergius, spathaire, était frère ou cousin du patriarche Taraise (784-806) ; un frère de sa mère avait épousé la soeur cadette de l'impératrice Théodora. Sous les empereurs iconoclastes, la famille subit l'exil et la perte de ses biens à cause de son attachement au culte des images. Dès sa jeunesse il s'adonna aux études avec passion. On ne lui connaît aucun maître ; peut-être reçut-il en famille les premiers éléments de grammaire et de rhétorique, mais il dut surtout à ses nombreuses lectures le vaste savoir qui étonnait ses contemporains.
En 843, au rétablissement de l'orthodoxie, la carrière au service de l'État s'ouvrit à lui et à ses frères : Sergius et Constantin devinrent protospathaires, Taraise parvint au rang de patrice. Quant à Photius, sa connaissance des sciences profanes, ses qualités d'esprit et le charme de ses manières le désignèrent à l'attention du Palais. En 845, selon toute probabilité (cf. W.T. Treadgold,
The Nature of the Bibliotheca, p. 16-36), il prit part à une mission diplomatique, pour un échange de prisonniers, auprès du calife Al-Wathiq, à Samarra sur la rive orientale du Tigre. Avant d'entreprendre ce voyage périlleux et à la requête de Taraise, il rédigea hâtivement l'ouvrage connu sous le nom de
Bibliothèque.
De retour à Constantinople, avide d'apprendre et de communiquer son savoir, il fut bientôt entouré d'une élite intellectuelle nombreuse. Poursuivant sa carrière, il avait
1398 atteint le grade de protasecretis (chef de la chancellerie impériale) au moment où Bardas, d'accord avec l'empereur Michel III, assassinait Théoctiste, premier ministre de Théodora (856). Après avoir confiné dans un couvent l'impératrice et ses filles, Bardas demandait au patriarche Ignace de sanctionner cette mesure en leur imposant le voile, ce qui signifiait leur mort civile. Fils d'un empereur détrôné, ayant été lui-même relégué dans un couvent à l'âge de treize ans, Ignace, qui...
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