Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 12 - Colonne 1419
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Titre de l'article : PICHON (JEAN), jésuite, 1683-1751.
Début de l'article :
—Né à Lyon le 3 février 1683, Jean Pichon entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 21 octobre 1697. Il enseigna durant dix ans les humanités et la philosophie ; il fut procureur au collège de Paris, recteur de celui de Laon (1735-37) et de Tours (1738-41). Avant, pendant et après ses rectorats, il missionna beaucoup en Lorraine (par ex. à Nancy en 1731), en Alsace et dans la province de Toulouse. Il mourut au cours d'une mission, le 5 mai 1751, à Sion (Valais). Un unique livre donne à Pichon une place dans l'histoire de la spiritualité : L'esprit de Jésus-Christ et de l'Église sur la fréquente communion (Paris, 1745 ; Nancy, Cusson, 1745 ; Liège, Collette, 1747 : « suivant la copie de Paris »). L'ouvrage se présente sous la forme de vingt entretiens entre Théophile, le Docteur et, à partir du 10e entretien, l'Abbé (jansénisant). Il combat point par point les positions d'Antoine Arnauld dans De la Fréquente communion… (1643 ; DS, t. 1, col. 881-88) et invite à la communion fréquente et même quotidienne ceux qui sont en état de grâce et dans les dispositions requises. L'essentiel de la doctrine est proposé dans les entretiens 11-15. Dans le 19e, Pichon enseigne qu'en certains cas la communion fréquente est le seul moyen pour le chrétien de se conserver en état de grâce. Ailleurs, maladroitement, Pichon écrit que le confesseur peut donner pour pénitence de communier souvent (p. 496 svv). Si l'on doit reconnaître dans l'ensemble 1420 du livre la « doctrine des Jésuites » au sujet de la communion fréquente, il est certain que les positions exposées par Pichon, outre quelques maladresses, allaient plus loin que deux livres contemporains de ses confrères français, M. Pallu (DS, t. 12, col. 131) et H. Griffet (t. 6, col. 1036). Voir art. Communion fréquente, DS, t. 2, col. 1280-81. L'ouvrage fut présenté avec louange par les Mémoires de Trévoux (octobre 1745, p. 1784-802). Les Nouvelles ecclésiastiques (20, 27 février et 6 mars 1747, p. 27-40) l'attaquèrent vivement. Des prélats nettement antijansénistes, comme Languet de Gergy (Remarques sur le livre du P. Pichon, Sens, 1747, 11 p. Cf. DS, t. 9, col. 230), émirent des réserves. Le...

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