Auteur : André BOLAND.
 
Tome 12 - Colonne 1432
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PIE XI (ACHILLE RATTI), pape, 1857-1939.
Début de l'article :
— Né à Desio près de Monza le 31 mai 1857, Ambroise-Damien-Achille Ratti, après une enfance préservée, reçoit une formation, solide et diversifiée, en apparence sans heurts. Son oncle don Damiano, prévôt d'Asso, le fait entrer, à l'âge de dix ans (3 octobre 1867), au séminaire de Saint-Pierre-Martyr, près Seveso, où, selon la coutume, il revêt aussitôt la soutane, avant même sa première communion (24 mai 1868). Deux années d'humanités au séminaire de 1433 Monza, la théologie au collège archiépiscopal Saint-Charles à Milan, un bref enseignement de la grammaire à Saint-Pierre-Martyr le conduisent à Rome au Collège Lombard (octobre 1879). Ordonné prêtre à Saint-Jean de Latran (20 décembre 1879), il prépare simultanément les doctorats en droit canon à la Grégorienne, en théologie à la Sapience, et en philosophie à l'Académie Saint-Thomas. De retour à Milan (juillet 1882), professeur de théologie au grand séminaire, il entretient une passion pour les livres : familier de l'Ambrosienne, il en devient docteur (1888), puis préfet (1907), élevé dans le même temps à la prélature. En 1912, de Milan il revient à Rome, de l'Ambrosienne il passe à la Vaticane dont il est nommé préfet en 1914. Le 29 juin 1918, la carrière de bibliothécaire cède le pas à la diplomatie. Visiteur apostolique à Varsovie, il négocie la reconnaissance de la Pologne de Pilsudski (30 mars 1919). Nonce le 6 juin, sacré évêque le 28 octobre, sa mission rencontre bonne et mauvaise fortunes. Étendue aux États baltes où il se rend au début de 1920, à la Finlande où l'occasion d'un passage ne lui est pas accordée, à la Russie où son rêve de s'y installer, teinté d'une perspective avouée du martyre, se brise sur une mise en garde sans équivoque de Moscou, elle est surtout contrariée par la question de la Haute-Silésie, convoitée par la Pologne nouvelle et par l'Allemagne dont, hiérarchiquement, elle dépend. Le plébiscite décidé montre un clergé divisé, conquis partiellement aux initiatives de Mgr Bertram, évêque de Breslau, qui compromettent la liberté du nonce accusé par certains milieux de germanophilie, tandis qu'il ne peut se défendre sans porter préjudice à un évêque plus ou moins bien intentionné. A l'opposé, son attitude courageuse, lors de l'invasion soviétique...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 12 pages.