Auteur : Michaël O’CARROLL.
Tome 12 - Colonne 1438
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Titre de l'article : PIE XII, pape, 1876-1958.
Début de l'article :
— Eugenio Pacelli naquit le 2 mars 1876, d'une famille romaine qui, depuis deux générations, avait servi la papauté : son grand-père Marcantonio était l'un des fondateurs de l'Osservatore Romano; son père Filippo était doyen des avocats du Consistoire. Eugenio fit ses études secondaires au lycée Visconti. Comme séminariste, il suivit les cours de l'université Grégorienne et de l'Ateneo San Apollinare, et, pendant un an, ceux de la Sapienza, université d'État. Ordonné prêtre le 2 avril 1899, jour de Pâques, il entra dans la curie romaine dès 1901. Pie X le chargea en 1903 du dossier de l'Église de France, alors aux prises avec le ministère Combes. Toujours sous Pie X, il collabora avec le cardinal Gasparri à la rédaction du code de Droit canon. Benoît XV le nomma secrétaire de la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires. A ce titre le pape l'envoya en 1917 auprès des empereurs d'Autriche et d'Allemagne pour chercher comment terminer rapidement la guerre. Ensuite, il passa en Allemagne comme nonce, d'abord à Munich puis à Berlin en 1920 : il devait y rester douze ans. Pacelli négocia pendant cette longue nonciature des concordats avec la Bavière et avec la Prusse. Le concordat avec la Prusse devait ouvrir une ère nouvelle entre l'Église catholique et l'État protestant le plus puissant de l'Europe continentale (voir texte et commentaires dans
Documentation catholique, t. 22, 1929, p. 1027-87 ; AAS, t. 21, 1929, p. 521-42). Préparé par le nonce Pacelli, il fut signé le 14 juin. Pacelli sera ensuite nommé Secrétaire d'État le 7 février 1930. Le concordat avec l'Autriche de Dolfuss fut finalement signé en 1933. Mais quelle réponse donner à la demande du régime nazi, maintenant installé en Allemagne et gouvernement légal du pays ? Franz von Papen, catholique et vice-chancelier, servit d'intermédiaire. Les termes du concordat proposé étaient nettement plus favorables à l'Église que ceux des textes soumis par les gouvernements précédents. Pacelli vit dans ce concordat le seul moyen, fragile sans doute, de défendre les intérêts des catholiques allemands. Pie XI a expliqué dans
Mit brennender Sorge, le 14 mars 1937, pourquoi il avait accepté ce traité : les évêques et les catholiques allemands le voulaient....
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