Auteur : Yves MARCHASSON.
 
Tome 12 - Colonne 1446
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Titre de l'article : PIE (LOUIS), évêque, 1815-1880.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvre et témoignage.
1. VIE.
— Louis Pie naît à Pontgouin (diocèse de Chartres) le 26 septembre 1815 d'un père cordonnier et d'une mère de profonde piété. Au foyer survivent des traditions de probité, de moralité, de délicatesse de coeur. Après la rapide disparition du père, l'épouse, demeurée seule, travaille pour élever ses deux fils : le futur évêque avait en effet un frère cadet qui demeurera artisan. En 1827, à douze ans, après avoir reçu une première instruction dans le presbytère voisin, Louis entre au petit séminaire de Saint-Chéron, près de Chartres dont l'évêque, Clausel de Montals (1824-1853), de sensibilité légitimiste, soutient l'alliance du Trône et de l'Autel. Il récuse donc les décrets Martignac de 1828 et préfère, pour une année, disperser dans les cures d'alentour les élèves de Saint-Chéron. Le jeune adolescent reste marqué par cette atmosphère de lutte. Brillant élève, Louis Pie est envoyé en 1835 au séminaire de Saint-Sulpice à Issy pour y faire sa philosophie. Parmi ses maîtres, un futur supérieur général de la Compagnie, Monsieur Icard (DS, t. 7, col. 1223-24). Il poursuit sa théologie à la maison de Paris. Là il se familiarise avec la Bible, les Pères, les grands traités. Les exercices spirituels auxquels il se livre le conduisent à découvrir en lui-même une âme contemplative. Il s'initie à l'apostolat en collaborant aux « catéchismes de Saint-Sulpice » qui se tiennent dans la crypte de l'église. Quelen, archevêque de Paris (1821-1839), lui confère les ordres mineurs en 1837. Le 25 mai 1839, il est ordonné prêtre dans la cathédrale de Chartres par l'évêque du diocèse. Sa devise (qui restera celle de son épiscopat) exprime sa confiance en la Vierge : Tuus sum ego. Incardiné au diocèse de Chartres, Pie est immédiatement nommé vicaire à la cathédrale. L'évêque, conscient de l'ampleur de son savoir et de la solidité de sa formation, lui confie la délicate fonction du ministère de la parole. Chargé de prêcher les stations de Carême durant les années 1840 à 1843, il montre une haute compétence scripturaire, doctrinale et historique, ramant un peu à contre-courant et faisant porter son insistance, dans ce milieu de bourgeoisie...

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