Auteur : Rolf KOEHN.
 
Tome 12 - Colonne 1510
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Titre de l'article : PIERRE DE BLOIS, archidiacre de Bath, puis de Londres (vers 1130/35-1211/12).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Pensée.
1. VIE.
— Fils aîné d'une famille de petite noblesse immigrée de Bretagne, Pierre naquit à Blois vers 1130/35. En raison des faibles ressources de la famille, lui et son cadet Guillaume (plus tard bénédictin et poète) furent destinés à la cléricature. On ignore presque tout de sa jeunesse et de sa formation. A Tours, Paris et Bologne (sans doute vers 1140/45-1155), il étudia principalement la rhétorique et la théologie, 1511 peut-être le droit canonique ; il ne fut jamais étudiant à l'école de Chartres. A l'exception de Bernard Sylvestre, ses maîtres sont inconnus ; lui-même désigne comme ses condisciples, entre autres, Hubert Crivelli, qui devint le pape Urbain III, et Conrad de Wittelsbach, futur archevêque de Mayence. Sa promotion au titre de maître et aux premiers ordres sacrés, ainsi que ses premières activités, restent dans l'ombre. La carrière de Pierre commence en 1166 à la cour royale de Sicile à Palerme. Avec d'autres clercs français, il fut appelé par Étienne du Perche au service de la reine-mère Marguerite, qui exerçait la régence durant la minorité de son fils Guillaume II. Quand Étienne devint chancelier du Royaume et archevêque élu de Palerme, Pierre fut chargé de l'éducation du jeune roi, avec le titre de garde du sceau royal. Ce séjour prit fin dès 1168 ; à la suite d'un soulèvement de la noblesse et du peuple siciliens, les clercs français durent quitter le pays ou furent mis à mort. Atteint de malaria, Pierre séjournait alors chez l'archevêque Romuald de Salerne, ce qui lui valut la vie sauve. Après un bref passage à la cour de Bénévent, il revint en France. Un an plus tard, son frère Guillaume, depuis 1167 abbé de Santa-Maria della Matina en Calabre, était aussi de retour aux bords de la Loire. Durant trois années environ, Pierre s'occupa comme maître privé, en particulier auprès des neveux de l'évêque de Salisbury et de l'archidiacre de Nantes. Malgré la protection de Renaud de Bohun, alors archidiacre de Salisbury, et de Guillaume de Blois, évêque de Chartres et archevêque de Sens, ses efforts pour entrer dans la curie de prélats français ou anglais restèrent vains. En 1172 seulement, sur recommandation de Renaud de Bohun et avec l'accord...

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