Auteur : Joseph STIERLI.
 
Tome 12 - Colonne 1519
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Titre de l'article : PIERRE CANISIUS (SAINT), jésuite, 1521-1597.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. VIE.
— Pierre Canisius est issu d'une famille considérée de Nimègue, autrefois ville libre, située dans les Pays-Bas actuels. Son père Jacob Kanis (Kanijs) avait été précepteur à la cour du duc de Lorraine, et la ville de Nimègue l'avait élu neuf fois bourgmestre. Son premier fils, Pierre, naquit le 8 mai 1521, le jour même où, à Worms, Luther était mis au ban de l'Empire et le mois même où Ignace de Loyola fut grièvement blessé au siège de la citadelle de Pampelune. Ces deux hommes et les mouvements spirituels qu'ils provoquèrent ont marqué par la suite d'une manière essentielle la vie de Pierre Canisius. Après avoir terminé les classes latines dans sa ville natale, le jeune Peter se rendit en 1536 à Cologne. A l'université, il étudia surtout la philosophie dont il acheva les cours avec le titre de maître ès arts. A cette époque mûrissait sa décision pour le sacerdoce, en complète contradiction avec les plans 1520 de son père. Il orienta nettement ses études de théologie vers l'Écriture sainte et les Pères de l'Église. Cette époque de Cologne (1536-1546) fut importante pour son évolution spirituelle. Grâce à son maître spirituel Nicolas van Esche (Eschius : DS, t. 4, col. 1060-66), il entra en contact avec la Devotio Moderna, et des relations amicales avec la Chartreuse de Sainte Barbara (G. Kalckbrenner, DS, t. 8, col. 1653-57 ; J. Landsberger, t. 9, col. 230-38 ; L. Surius) lui procurèrent l'accès à la mystique du moyen âge allemand. Avec le cercle du chancelier J. Gropper (DS, t. 6, col. 1054-56), il prit part au combat mené pour conserver l'Église de Cologne dans la foi catholique au moment où l'archevêque Herman von Wied passait à la Réforme. Au cours de cette lutte, Canisius fut envoyé trois fois, comme porte-parole du chapitre de la cathédrale et de la ville, devant l'empereur Charles Quint. Ses premières missions diplomatiques furent couronnées de succès : Herman von Wied dut abandonner son siège, et Cologne reçut un pasteur soucieux des réformes à accomplir. Enfin Canisius rencontra Pierre Favre (cf. infra, col. 1573-82), le premier compagnon d'Ignace de Loyola, qui, chargé d'une mission...

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