Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 12 - Colonne 1548
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Titre de l'article : PIERRE CORRADINI DE MOGLIANO (bienheureux), frère mineur, vers 1442-1490.
Début de l'article :
— Né à Mogliano (Macerata), Pietro Corradini fit des études de droit à l'université de Pérouse pour devenir avocat, lorsqu'en 1467 il se sentit interpeller par un saint religieux de l'Observance franciscaine, Dominique de Leonessa † 1497. Sur les conseils de ce dernier, il prit l'habit de saint François aux Carceri près d'Assise. Devenu prêtre, il fit ses débuts de prédicateur comme compagnon de saint Jacques de la Marche (DS, t. 8, col. 41-45), pour lequel il transcrivit aussi des manuscrits. Durant plus de vingt ans, il se dépensa dans le ministère de la Parole, en particulier dans sa province des Marches. Suivant l'exemple de ses confrères de l'Observance, il ne se contentait pas d'évangéliser les populations ; grâce à son influence, il entendait encore améliorer leurs conditions morales et sociales, comme à Fermo, Amendola et ailleurs. Cette sollicitude pastorale, jointe à la sainteté de sa vie, lui firent confier des charges importantes dans son Ordre : en 1472, le chapitre général des Observants à l'Aquila le désigna en qualité de commissaire pour l'île de Candie ; par trois fois (1477-1480, 1483-1486 et en 1489) il gouverna la province des Marches. Il mourut en charge le 25 juillet 1490 à Camerino. Ses restes, après divers transferts, furent déposés en l'église cathédrale. Clément XIII le 10 août 1760 confirma son culte immémorial. Pierre de Mogliano a été surtout apprécié comme directeur de conscience, doué d'esprit surnaturel, prudent et sage. En particulier il fut le conseiller de la famille du prince de Camerino, Jules César de Varano. La fille de ce dernier, Camille, devenue Clarisse, sous le nom de soeur Battista (béatifiée en 1843 ; DS, t. 1, col. 1240-42) lui donna toute sa confiance, se déclarant « sa petite fille spirituelle » et dans ses écrits parle de « son saint glorieux père frère Pietro da Mogliano ». Elle lui adressa en 1488 son opuscule de méditations : Dolori mentali di Gesù nella sua Passione », que l'on a qualifié de « chef-d'oeuvre de l'ascèse franciscaine ». En juillet 1491, elle écrira Del felice transito del beato Pietro da Mogliano ; cette oeuvre raconte les dernières semaines et la mort sereine du bienheureux franciscain. Martyrologium Franciscanum, Vicence, 1939, p. 275 et 277. — L....

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