— Né au village de Covarrubias (province de Burgos), d'ascendance juive, Pedro prit l'habit dominicain au couvent de San Pablo de Burgos vers 1485 ; il y fit sa profession et ses études de grammaire. Le chapitre de la congrégation de l'observance tenu à Salamanque en 1489 le destine au couvent de Villada (Palencia) pour ses études de logique et de philosophie ; celui de Toro l'assigne au couvent de Benavente, où il fait sa théologie, est ordonné prêtre et commence son enseignement et son apostolat. En 1499 le maître général J. Torriani lui donne licence d'enseigner et de se préparer au grade de maître en théologie ; en 1502 son enseignement est approuvé par le successeur de Torriani, V. Bandelli, et par le chapitre de Jerez. En mai 1505, Pedro assiste au chapitre général de Milan comme définiteur de la province d'Espagne ; ce chapitre l'assigne au couvent de San Pablo de Valladolid comme régent des études pour deux ans. Pedro assiste comme définiteur au chapitre provincial de Burgos de 1506, qui consacre l'union des observants et des claustraux et l'achèvement de la réforme de la province d'Espagne. En 1510, il est envoyé au couvent de Logroño, à la demande de la reine Juana, comme conseiller royal. Le chapitre provincial de Séville de 1511 le transfère à Burgos, où l'année suivante il assiste à la célèbre Junta réunie sur l'ordre de Ferdinand le Catholique pour traiter des affaires d'Amérique. Homme de confiance du provincial Alonso de Loaísa, il est envoyé auprès du cardinal Cisneros en 1512 pour l'affaire de la béate de Piedrahita (Marie de Saint-Dominique ; cf. DS, t. 4, col. 1160) et pour maintenir l'unité de la province face aux prétentions des partisans ultra-réformistes de la béate. Pedro mourut à Bilbao vers 1532. Ses écrits sont de caractère moral et pastoral. Le Memorial de peccados se limite à des orientations générales sur la pratique du sacrement de Pénitence, à une liste de questions sur les commandements et les vertus, puis sur les devoirs selon les offices et les états de vie. Les Sermones manifestent une bonne culture humaniste, philosophique et théologique ; outre Platon et Aristote, Virgile, Cicéron et Sénèque, il cite les saints Hilaire, Augustin, Fulgence, Isidore, Bède, Bernard, Thomas d'Aquin....

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