Auteur : Tryggve LUNDÉN.
 
Tome 12 - Colonne 1550
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Titre de l'article : PIERRE DE DACIE, frère prêcheur, † 1289.
Début de l'article :
— Né dans l'île de Gotland (Suède), Pierre, encore adolescent, entra au couvent dominicain de Visby (Gotland) après 1240 et y fît son noviciat ; il est dès lors appelé Pierre de Dacie, du nom de la province de son ordre qui regroupait les pays scandinaves. Après des études dans divers couvents de sa province et son ordination sacerdotale, il fut envoyé au studium generale de Cologne (1266 ?-1269). Le 20 décembre 1267, il fit connaissance de Christine, jeune béguine résidant au village de Stommeln, près de Cologne, et déjà assez connue en raison de ses extases, de ses stigmatisations et de ses obsessions diaboliques (cf. DS, t. 2, col. 874-75). Christine va désormais exercer une influence considérable sur Pierre. Selon sa propre indication, c'est en 1278 que Pierre composa les relations de ses visites successives à Stommeln, sans doute en utilisant des notes prises après chacune d'elles ; il a l'intention de rédiger la vie de Christine, mais la sienne lui est tellement liée que cet écrit est en quelque sorte aussi sa propre autobiographie spirituelle. Dès sa première visite, Pierre, très impressionné, est convaincu d'avoir rencontré une sainte capable de lui inspirer une dévotion renouvelée, une sainte jouissant de l'union mystique. A la deuxième visite, le 24 février 1268, Pierre est témoin d'une longue extase. A la troisième, il voit dans la main de Christine le stigmate de la croix et en ressent une compassion profonde pour le Christ. De la suivante, il rapporte le récit de la manière dont Christine a revécu la passion du Christ, de ses stigmates au côté, aux mains et aux pieds, des tentations diaboliques qui l'obsèdent. Une affection mutuelle unit la visionnaire et le dominicain, qui aide ce dernier à aimer Dieu et à aimer Christine en Dieu. A la mystique nuptiale de celle-ci se mêle l'amitié spirituelle de Pierre. Dans une prose rythmée, il immortalise les grâces reçues par la sainte ; il porte témoignage de sa sainteté et en même temps de la dévotion intense qu'il reçoit à son contact. Durant l'été 1269, Pierre est envoyé à Paris pour y achever ses études sous la direction de Thomas d'Aquin. Il correspond avec Christine qui lui écrit par le truchement du curé de Stommeln ; lui-même décrit ses impressions parisiennes. A son retour de Paris (1270), Pierre passe par Stommeln,...

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