Auteur : Charles MOREL.
 
Tome 12 - Colonne 1573
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Titre de l'article : PIERRE FAVRE (BIENHEUREUX), premier compagnon de S. Ignace de Loyola (1506-1546).
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité.
1. Vie.
— Pierre Favre naquit en 1506 près de Saint-Jean-de-Sixt, au diocèse d'Annecy, alors diocèse de Genève. Le nom de famille figure dans les documents latins de l'époque sous sa forme originelle, Faber. On a parfois traduit par Fèvre ou Lefèvre, forme prise par le mot latin dans la moitié nord de la France. Mais Favre est bien la forme du franco-provençal parlé en Savoie. Pierre grandit dans sa haute vallée natale, au sein d'une famille paysanne très chrétienne, puis, saisi par un ardent désir de s'instruire, il étudia dans une modeste école des environs, où un maître intelligent l'aida à approfondir sa foi et lui donna le goût des lettres. En 1525, il se trouve plongé dans le milieu tout différent de l'Université de Paris, où l'a conduit sa soif d'apprendre, où il croise des hommes venus de tous les coins de France et des pays voisins, où se heurtent les courants d'idées les plus divers, en cette époque de mutations et de tensions. Entré au Collège Sainte-Barbe, il y partage la chambre d'un jeune Navarrais, âgé comme lui de 19 ans, François de Xavier, avec qui il se lie d'une amitié solide et durable (DS, t. 5, col. 1099). Incertain de son avenir, en proie à des inquiétudes de conscience, il va rencontrer l'homme qui le pacifiera et l'aidera à trouver sa voie : 1574 en 1529, Inigo de Loyola, plus âgé d'une quinzaine d'années, vient partager la chambre des deux amis (DS, t. 7, col. 1268). Favre lui donne des répétitions. « Que soit à jamais bénie cette rencontre, ménagée par la divine Providence pour mon bien et pour mon salut : car après qu'elle eut elle-même disposé que j'instruirais ce saint homme, il s'ensuivit pour moi des relations d'abord superficielles, puis intimes avec lui, et ensuite une vie en commun où nous avions à deux même chambre, même table et même bourse. Il finit par être mon maître en matière spirituelle, me donnant règle et méthode pour m'élever à la connaissance de la volonté divine ; nous en vînmes à ne faire plus qu'un, de désirs et de volonté, dans la ferme résolution de...

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