Auteur : Gerardo CAPPELLUTI.
 
Tome 12 - Colonne 1601
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Titre de l'article : PIERRE GEREMIA (BIENHEUREUX), 1399-1452.
Début de l'article :
— Pietro Geremia, fils du juriconsulte Arduino Geremia, naquit à Palerme en 1399. Il prit l'habit chez les dominicains à Bologne, alors qu'il y étudiait le Droit (1422). Disciple de saint Antonin, archevêque de Florence, il compléta ses études dans cette ville et à Bologne ; puis en 1430 il fut envoyé à Oxford enseigner la théologie. Il prit part comme théologien au concile de Florence (1439) et reçut du pape Eugène IV la mission de promouvoir la réforme du clergé régulier et séculier. Prédicateur estimé, il fut prieur des couvents de Gaète et de Palerme et attira beaucoup de jeunes à l'idéal d'une vie dominicaine pleinement vécue. Il passa également trois années à Catane et s'y employa à la fondation du Siculorum Gymnasium (1444). A diverses reprises il déclina l'offre de l'épiscopat, malgré les insistances de Rome. Il mourut à Palerme le 3 mars 1452. Pie VI l'a déclaré bienheureux en 1784. Pietro Geremia a laissé de nombreux écrits. Certains ont été publiés : Sermones in adventu Domini ; Quadragesimale de peccatis ; Sermones de fide et de XII art. fidei ; Sermones de poenitentia ; Sermones de oratione ; Sermones de decem praeceptis et de quadruplici lege ; Sermones de sanctis. Tous ont eu deux éditions, 1502 et 1514, à Brescia, sauf le dernier qui n'a été édité qu'une fois en 1502. On peut les considérer comme des écrits ascétiques — parfois mystiques — ; ils reflètent bien l'auteur, lui-même fort austère. Pour le fond, ils dépendent des scolastiques, d'Albert le Grand et Thomas d'Aquin, mais à leur manière qui est non point systématique, mais homilétique et parénétique. Ils présentent des rappels insistants et des arguments en de multiples divisions et subdivisions qui veulent aider la mémoire, et montrent les causes, les remèdes, les effets et les conditions de la vie spirituelle. Homme de grande culture, observateur attentif des moeurs de son époque, Pierre rappelle les grandes vérités souvent oubliées, non seulement des séculiers, mais aussi du clergé ; il s'exprime avec une netteté, on pourrait dire une crudité, frappante. Il s'arrête longuement à expliquer des passages de l'Ancien et du Nouveau Testament, des sentences des Pères d'Orient et d'Occident, appelant à l'appui les classiques latins et grecs....

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